Le monde elfique d'Amras Anárion

Skyrim – le fléau de la casualisation


Dragon tribal


  Voici une liste des défauts majeurs de The Elder Scrolls V concernant le gameplay lorsque j’ai foulé pour la première fois les terres de Bordeciel. Skyrim possède de nombreuses qualités (que je listerai en toute objectivité lors de mon test), mais que serait un jeu Bethesda sans ses côtés obscurs et ses bugs ? (Clin d’œil.)

  Bien entendu, ces écrits ont pour source mon ressenti personnel. Vous pouvez tout à fait être en désaccord avec moi.


Frise Dragon Skyrim


  12 novembre 2011 : je viens retirer l’Édition Collector précommandée à la FNAC. Tout content, je découvre au moment de déballer le jeu que le DRM Steam est imposé. Un petit tour chez Razor 1911 pour pouvoir profiter sans contrainte du bien matérialisé que j’ai payé (très cher) et installer le jeu à partir de mon DVD original.


  Menu principal sobre mais introduction radieuse avec une très belle mise en scène à Helgen. Enfin, les commandes me sont (partiellement) données : je prends possession de ma destinée.

  Première impression : la création de personnage propose moins d’options que dans Oblivion, même si la texture de peau est moins “lisse” (donc plus réaliste) et qu’on peut mettre de la barbe, du maquillage ou des tatouages.


  Une fois mes mains libérées, je découvre les menus. Surprise ! Le nombre de Talents est tombé à 18 au lieu de 21 dans Oblivion (et 28 dans Morrowind, 36 dans Daggerfall). Les caractéristiques qui existent depuis Arena (Force, Intelligence, Volonté, Vitesse, Agilité, Endurance, Personnalité et Chance) ont disparu pour la première fois. Enfin, hormis un changement sur une capacité active et une autre passive propres à chaque race, toutes démarrent avec les mêmes attributs (100 de Santé, Mana et Vigueur, 300 Kg de portage quand Oblivion offrait entre 150 et 250 Kg.)


  La casualisation ne s’arrête pas là : affrontant mes premiers ennemis, je me rends compte à quel point ils sont faibles et mous. (L’IA n’attaque qu’une fois toutes les 5 secondes alors qu’elle pourrait enchainer une frappe toutes les secondes.) Régler la difficulté au maximum (“Maître”) devient une évidence si on souhaite un minimum de challenge.


  L’auto-regen à raison de +0,7 % de Santé par seconde, façon MMORPG… Ahgrrrr, ça pique les yeux ! A un impact non-négligeable sur la facilité des combats, détruit l’intérêt de se soigner après une bataille (vu que ça remonte tout seul).


  Petit hommage aux curseurs de quêtes omniprésents… Ils sont même indiqués en plein sur la tête du PNJ ou du monstre avec lequel interagir/combattre dans le cadre de notre quête.


  Du côté des compétences, terminé le système de classe avec ses Talents majeurs et mineurs (2 grades dans Oblivion, 3 dans Morrowind, 4 dans Daggerfall). Tout compte pareil pour la progression de son niveau global… qui monte d’ailleurs à une vitesse hallucinante en début de partie : déjà niveau 27 en 10 heures de jeu ! (Oblivion offrait une montée en puissance plus régulière.)

  Mais ce qui m’a le plus dégoûté est le système de “Perks” ou d’Atouts. Alors que tous les anciens Elder Scrolls (même les plus hardcore) permettaient avec du temps et de l’entraînement de tout maîtriser à 100 % (les Perks se débloquaient de manière passive lorsque le Talent atteignait certains paliers), Skyrim n’en offre que 80 maximum, pour un total de 254 à choisir… c’est-à-dire même pas un tiers ! Cela signifie qu’en ayant 100 sur nos 18 Talents, on ne peut en maîtriser parfaitement que 5,5. Et aucune possibilité d’annuler un choix ou de se déspécialiser !

  Soi-disant que Skyrim se voulait d’offrir la plus grande liberté dans la spécialisation de son personnage, à l’inverse de ses prédécesseurs… Comme le dirait le dicton : “ce qui est en haut est en bas, ce qui est en bas est en haut”. Daggerfall, Morrowind et Oblivion imposaient certes des talents mineurs… la seule pénalité étaient qu’ils progressaient 3 fois plus lentement, mais on pouvait les avoir à 100 avec tous les Perks fournis automatiquement.

  Skyrim lisse la progression des 18 Talents au même niveau, mais interdit de débloquer plus d’un gros quart des Atouts, sans retour possible. (Ça partiellement changé avec l’édition Légendaire, mais c’est trop mal conçu et “le retour à la case départ” proposé ne pousse qu’à faire du levelling pur.)


  Idéal pour des joueurs console qui ont pour but de finir d’une traite le jeu en finissant à un niveau moyen-bas toutes les quêtes majeures, et ainsi toucher le public le plus large possible… Pas pour moi qui ait conçu l’essence même des anciens Elder Scrolls où finir la quête principale au niveau 10 n’était même pas en rêve.


  Voilà pourquoi j’ai très vite ressenti le besoin de réviser en profondeur les règles du jeu dans Skyrim…


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