Le monde elfique d'Amras Anárion

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Petite frise elfique noire


  Chapitre III : Les aventures de Blancherive


  Dans la Cité-État du cheval, le Seigneur du domaine accueillera l’Élue tant attendue, demeurant la seule à pouvoir résoudre l’énigme draconique qui le tourmente.
  Mais avant d’explorer les ruines tourmentées du Dragon, Akatosh lui octroiera Force et Savoir, dons nécessaires à l’accomplissement de sa Prophétie. Tissant des amitiés avec les habitants de ce fief, elle explorera les lieux, des sentiers battus jusqu’à la plus haute montagne de Nirn.


Frise Dragon Skyrim


  L’audience de Balgruuf le Grand


  Mon cœur palpitait. Pour la première fois de ma vie, j’allai être confrontée à un Seigneur. Une fois devant lui, je m’inclinai, conformément à l’étiquette.

 – Relevez-vous chère Elfe. D’après mon huscarl Irileth, vous apportez des nouvelles de Rivebois et d’Helgen. Racontez-moi tout.


L'Audience du Jarl Balgruuf le Grand


  Je lui fis le récit des évènements, depuis l’attaque draconique à Helgen jusqu’à la requête de Gerdur. Je pris bien soin de ne pas mentionner mon exécution ainsi que la présence d’Ulfric Sombrage. Craignant qu’il soit un défenseur de l’Empire, je préfèrerais ne pas dévoiler mon camp pour le moment.

 – Alors c’était vrai ! Un Dragon a vraiment attaqué Helgen ? Quant à Gerdur, elle fait partie de mes serfs les plus loyaux. Ainsi je vais honorer sa requête et envoyer des soldats à Rivebois…

  Son Chambellan objecta :

 – Maître, le Jarl d’Épervine ne risquera-t-il pas de considérer cela comme une provocation ?

 – N’aie crainte Proventus Avenicci. Suite à la destruction de l’une des villes de sa Châtellerie, Sire Siddgeir comprendra tout à fait mon geste.  Qu’on envoie donc sur-le-champ un régiment de Gardes au village forestier ! Mes sujets méritent d’être protégés contre cette menace du ciel.

 – Oui mon Seigneur.


  Puis le Jarl reposa son regard sur moi.

 – Dame Fëalóciel, en tant que Seigneur de ces terres, vous avez ma gratitude pour nous avoir prévenus du danger… mais il est loin d’être écarté. Le peuple de Blancherive aura besoin de vous. Oserai-je vous demander encore de l’aide après ce que vous avez fait ?

 – Promise à une grande destinée, mon aventure ne fait que commencer. Je suis consciente de la force des évènements qui ont lieu ; et tout comme votre peuple, je suis liée aux Dragons. Ainsi, j’accepte de vous aider.

 – Je vous remercie du fond du cœur. Ainsi, vous serez liée à ces… créatures.

 – En effet. Le Dragon d’Helgen m’avait épargnée comme si j’étais… son enfant ! J’ai entendu sa voix dans mon esprit : une langue étrange qui m’est à la fois inconnue et familière…

 – Vous avez un don particulier. Nul doute que vous serez à la hauteur de la tâche que je vous destine. Allons voir Farengar Feu-Secret, mon Mage personnel. Il vous partagera ses connaissances draconiques.


  Pendant que le Jarl se levait de son trône, il congédia son conseiller et ordonna à Irileth de veiller à ce que personne ne nous dérange. La discussion avec le Sorcier devra rester confidentielle. Après quoi, il me conduisit dans une salle annexe remplie de babioles magiques. Un Bréton vêtu d’une robe violette nous salua.

 – Je vous salue mon Seigneur. Quelle est la raison de votre venue ?

 – Farengar, je crois avoir trouvé quelqu’un capable de résoudre l’énigme des ruines draconiques. Je te présente Fëalóciel. Elle dit qu’elle est liée aux Dragons.


  Le Sorcier scruta mon Aura.

 – Hum… En effet, je sens un feu d’une beauté inégalable brûler dans son Âme. Je n’ai jamais rien vu de tel : c’est comme si les Divins habitaient en elle. Cette Elfe a un énorme potentiel : votre perspicacité est bien réelle mon Jarl.

 – Je te remercie. Pourrais-tu lui expliquer ton problème maintenant ?

 – Bien entendu Maître…

  Il se tourna vers moi.

 – Ainsi donc vous êtes l’heureuse élue de Balgruuf pour accomplir cette Quête… Comme vous le savez, beaucoup croient que les Dragons ne sont qu’une légende, ce qui est absurde. Ils existent réellement.


  Farengar se mit ensuite à raconter leur histoire :

 – Durant l’Ère Méréthique, les Dragons étaient vénérés tels des dieux en Bordeciel. Puis les Akavirois les ont décimés lors d’épiques chasses aux Dragons. Par exemple, ce château – Fort-Dragon – a été conçu pour capturer un tel monstre, d’où son nom.

 – Pourquoi les Dragons étaient-ils chassés ?

 – Les tuer était considéré comme un acte héroïque en Bordeciel. Cependant, ces reptiles ne se sont pas laissés faire, et il s’en est suivi une guerre terrible : la Guerre des Dragons. Finalement, des héros légendaires dotés d’un pouvoir unique ont pu les terrasser, ce qui a permis de ramener la paix en Bordeciel.

 – Tous les Dragons ont été tués lors de cette guerre ?

 – Non. Beaucoup sont morts, mais certains ont survécu. Ceux qui ont trépassé ont parfois eu des tombes érigées en leur honneur. Et c’est là où je vais en venir. J’ai entendu parler d’une relique qui se trouve dans le Tertre des Chutes Tourmentées. Connaissez-vous cet endroit ?

 – Les habitants de Rivebois m’en ont parlé. C’est à quelques kilomètres au Sud de ce village, à l’Ouest de la Rivière Blanche.

 – En effet. Et mon Jarl souhaite récupérer cette relique. Il s’agit d’une Pierre de Dragon : une sorte de carte qui liste les tombes de Dragon. Ramenez-la-moi et vous en serez récompensée.


Discussion avec Farengar Feu-Secret et son Jarl


  Balgruuf rajouta :

 – Ceci est une priorité maintenant. Tout ce qui peut servir à connaître ces Dragons nous aidera à mieux les combattre. Nous en avons besoin avant qu’il soit trop tard. Farengar, n’hésite pas à partager tes connaissances avec Fëalóciel. Tout ce qui pourra l’aider à réaliser sa mission nous sera bénéfique.

 – Bien mon Seigneur.

 – Je vais maintenant disposer. Que les vents nordiques vous protègent !


  Une fois le Jarl parti, le Bréton m’invita à poser toutes les questions que je voulais.

 – Êtes-vous le seul Mage de Blancherive ?

 – On peut dire que oui… Mais maintenant que vous êtes là, je peux considérer que ce n’est plus le cas, vu votre potentiel en Magie… Je vous conseille d’aller à l’Académie de Fortdhiver. Sinon, je vous mets à disposition mon Autel d’Enchantement…Et bien entendu, je peux vous vendre des sorts.


  Il me les présenta. Vu le peu d’or que j’avais, je ne pouvais en prendre qu’un.

 – Conjuration de Familier ? Cela vous coûtera cent soixante-sept septims.

 – Est-ce que les marchands de Bordeciel sont tous des escrocs Akatosh ? C’est plus de trois fois le prix normal, et tous ne font pas exception à la règle ! fis-je pars à ma divinité protectrice par la pensée.

 – Malheureusement, oui. Les temps sont durs… En compensation, n’oublie pas que tu es Compagnonne en Vol à la Tire. Comme promis, je veillerai à ce que toujours tu réussisses. Après, entraîner ton Éloquence permettra de limiter les pertes, mais cela sera un chemin bien long…


  L’envie de lui faire les poches fut forte, mais il n’avait rien d’intéressant… Et sur ses étagères, il n’y avait aucun livre de sorts à voler. Tant pis. Je ne peux pas lui demander un service en contrepartie de ses sorts ? Histoire d’éviter d’avoir recours à l’argent ?

 – Vous voulez m’aider ? Hum… Allez apporter ces Sels de Givre à Arcadia, notre Alchimiste. Vous la trouverez dans sa boutique située sur la Place du Marché.



  Je le saluai et pris congé de lui. Prenant mon repas au château, je ne gênai pas à bien faire des réserves à partir de leur garde-manger. Parallèlement, je lus deux livres : Tuer avant d’être tué par Eduardo Corvus et La dichotomie entre Alduin et Akatosh par Alexandre Simon, Grand Prêtre d’Akatosh à Refuge. Le premier fut très instructif concernant l’art du combat rapproché. Le second débattait sur le fait qu’Alduin serait Akatosh. Après avoir vu les deux déités de mes propres yeux, je ne suis pas du tout d’accord. Mon avis personnel serait qu’Alduin est un descendant d’Akatosh.


  Une fois à table, je ne pus m’empêcher de feuilleter un livre supplémentaire : La Légende de l’Aigle Carmin par Tredayn Dren. Cela raconte l’histoire d’un héros de la Première Ère qui a réunifié les différents fiefs de la Crevasse après avoir passé un pacte avec une Harfreuse : une Harpie dans le langage de Bordeciel. Lorsqu’il mourut, il fut enterré avec son épée légendaire. Vu que l’emplacement de sa tombe s’est perdu, je me demande si je pourrai partir en Quête de cette arme mythique…

  Pendant que je sirotai mon dessert, je jetai un coup d’œil sur un quatrième ouvrage : La Crise d’Oblivion par Praxis Sarcorum. Ainsi mon père fut nommé le Sauveur de Bruma… Et j’aimerai bien voir la statue d’Akatosh à la Cité Impériale… Cela me rappelait mes récits de ma mère…

  Bon, stoppons la lecture maintenant. Sinon, je ne finirai jamais mon repas.



  Une fois rassasiée, je quittai Fort-Dragon et fut surprise de croiser Amren, entraîneur en armes légères. Énervé par la perte de son épée familiale au Donjon de Valtheim, il me demanda de la lui rapporter, vu qu’aucun Compagnon ne souhaite le faire. Il me payera grassement.

  Après avoir écouté sa complainte, je lui demandai de m’entraîner au maniement des armes à une main. Comme d’habitude, le prix de la séance fut exorbitant, mais Akatosh veilla personnellement à ce que tout ceci soit gratuit. Ainsi, je pus devenir Apprentie dans ce domaine et maitriser de nouveaux coups à l’épée.


Amren, l'Entraîneur en Une Main à Blancherive


  Suite à ces trois heures d’entraînement intensif, j’avais besoin de repos. Demandant à Amren où se situait l’auberge la plus proche, il me l’indiqua gentiment : La Jument Pavoisée sur la Place du Marché. Si seulement le Jarl m’avait offert le gîte : je l’aurais bien mérité.


Hulda m'accueille à la Jument Pavoisée


  Une fois dans l’auberge, je fus chaleureusement accueillie par Hulda, la propriétaire des lieux. Lui demandant les rumeurs comme d’habitude, elle me parla du Vermidor, l’arbre desséché du Temple de Kynareth. La Prêtresse Danica souhaite faire quelque chose, mais personne ne peut l’aider.

  Ensuite, elle me mentionna que Jorrvaskr – le Quartier Général de la Guilde des Guerriers – est le grand bâtiment juste au-dessus de l’auberge. Moi qui croyais que c’était une ville. Si je souhaite les rejoindre, je n’aurais donc que quelques dizaines de mètres à parcourir.


  La fatigue me montant à la tête, il était temps de lui demander une chambre : dix septims la nuit. Ce fut un très bon prix vu la qualité du lit. Cependant, je déplorai qu’elle donnât en plein sur la salle de feu à partir d’un balcon, rendant inévitable l’écoute du bruit généré par les beuveries d’ivrognes et les chansons du barde. Heureusement que tout ce petit monde ne tarderait pas à partir du fait de l’heure tardive.



  Middas 20 Vifazur, 201ème année de la 4ème Ère


  Prodige alchimique par la grâce d’Akatosh


  Quatre heures plus tard, je fus réveillée par la flûte de Mikaël, le barde de l’auberge. Estimant que j’avais mon compte de sommeil elfique, je me levai, pris mon petit-déjeuner, puis fis connaissance avec le musicien.

  Il me dit qu’il a été formé à l’Académie des Bardes à Solitude et qu’il l’a quittée suite à un désaccord avec une enseignante. Ceci dit, il m’invita à la visiter : l’endroit vaut vraiment le coup.


  Sortant de l’auberge, je me dirigeai au Chaudron d’Arcadia pour lui apporter ses Sels de Givre, exauçant la requête de Farengar. Elle me récompensa par de l’entrainement en Alchimie et se lia d’amitié avec moi.


Au Chaudron d'Arcadia


 – Vous avez l’air de beaucoup apprécier l’art des potions.

 – En effet. Mon père fut un Maître en Alchimie, et j’aimerai tellement égaler son talent…

 – J’ai une longue expérience dans ce domaine. Vu que vous êtes Novice, je pourrai facilement vous aider.


  Ainsi, je passai toute la matinée à m’instruire de son art, et la formation s’étala même sur l’après-midi. Elle me partagea tous ses secrets… Avec l’aide d’Akatosh, je veillai à ce que son entraînement soit gratuit, tout comme avec l’Elfe Sylvain à Rivebois… Cependant, pour gagner autant d’expérience, la théorie ne suffisait pas : il me fallait de la pratique. Ainsi, je dus inévitablement payer quelques ingrédients alchimiques.

 – Des Sels de Feu ? Cela fera cent cinquante-quatre septims.

  Heureusement qu’en échange, Arcadia acceptait de troquer la plupart de mes potions contre ses ingrédients.


Sel de Feu exorbitant chez Arcadia


  Après cette séance intense de formation, je devins Experte en Vol à la Tire et Compagnonne en Alchimie avec en prime une vingtaine de potions diverses que je pus garder… J’ai bien dû en concocter six douzaines en tout.

  Arcadia avait même eu la grâce de m’enseigner quelques recettes dont les plats préparés pouvaient égaler voire surpasser celles des potions. Par exemple, les bonbons d’Elsweyr demeuraient d’une efficacité redoutable pour augmenter la régénération du Mana, de la Santé ou de la Fatigue. Dès que j’en aurai l’occasion, je testerai ces nouvelles recettes.

 – Merci infiniment pour votre précieux enseignement.

 – Ce fut un honneur pour moi Dame Fëalóciel. Vous serez toujours la bienvenue chez moi.


  Akatosh, quant à lui, ne semblait pas très satisfait. Il me fit part que j’abusai un peu trop de ses pouvoirs…

 – Je veux bien te donner la connaissance et le talent pour que tu rattrapes les quarante-sept années où tu fus coupée du monde sur l’Archipel de l’Automne, mais ta progression trop rapide pourrait éveiller des soupçons…

 – Je ne fais que retrouver le Savoir de mon père ô Akatosh. Grâce à ton pouvoir d’omniscience, il me suffit d’entendre une seule fois les instructions de mon enseignant pour les retenir, faisant de moi un prodige.

 – Sache que tout ceci ne sera pas éternel… Bientôt, le Temps te sera nécessaire pour apprendre auprès de tes maîtres.

  Ces paroles énigmatiques me laissaient perplexe… Mais la Sagesse du Dieu Dragon étant universellement reconnue, je me doute que c’était pour rendre ma Quête plus glorieuse.



  Rivalité familiale à Blancherive


  Sortant retrouver l’air libre de la Place du Marché, je fus témoin d’une altercation publique entre les deux familles les plus influentes de Blancherive : les Guerriers-Nés et les Grisetoisons. La première est riche et pro-Impérial ; la seconde est pauvre et pro-Sombrage. Deux douzaines de personnes entouraient les protagonistes.


Dispute entre les Grisetoisons et les Guerriers-Nés


  M’empesant de rejoindre le lieu de la dispute publique, je vis un Nordique habillé de l’uniforme impérial insulter une vieille dame :

 – Grosse imbécile ! Vous ne savez rien de nos luttes, de nos souffrances… Rien !

 – Rien ? Que faites-vous de mon fils ? Hum ?  Qu’avez-vous fait Thorald ? Vous le considérez comme un vaurien ? Alors ne me parlez pas de souffrance ! répondit-elle au soldat et au noble qui l’accompagnait. Le jeune Guerrier-Né lui répondit :

 – Votre fils est un traître qui a rejoint le camp des Sombrages. En ayant choisi ce camp, il est devenu un ennemi de l’Empire. S’il s’est fait capturer ou tuer en combat, qu’il assume son choix. Alors acceptez sa disparition.

 – Il n’est pas mort ! Je le sens au fond de mon cœur ! Je sais que vous connaissez l’endroit où il est retenu prisonnier, alors arrêtez de me mentir et dites-le-moi !

  Olfrid Guerrier-Né, l’homme habillé noblement, répondit :

 – Mon fils, ne perdons pas de temps avec cette vieille chouette sans le sou.

 – Pardon ? répondit l’intéressée. Certes, nous vivons dans la pauvreté, mais au moins notre honneur est intact… et l’un des notre est le meilleur forgeron de tout Bordeciel. Nous sommes l’une des plus anciennes familles de cette ville.

 – Nous aussi, et c’est pour cela que je vous demande d’arrêter de jacasser en public. Sinon, vous pourrez avoir des problèmes avec la Garde.

 –  Non : dites-vous où il est ! Vous avez capturé mon fils !

  Le noble s’énerva :

 –  C’est ça : il est prisonnier dans ma cave ! Regardez les choses en fasse bougre d’ânesse ! Votre fils est mort ! Mort en ayant trahi l’Empire !

  Son fils le calma :

 –  Venez père… Rentrons. Inutile que toute la ville soit au courant de cette altercation.


  Les deux Guerriers-Nés partirent. Une fois que la foule se fut dispersée, j’apostrophai Olfrid dans l’espoir de lui soutirer des informations… Car j’avais envie d’aider la vieille dame.


Olfrid Guerrier-Né


 – Bonjour dame elfique. Je m’appelle Olfrid. Je suis le chef du clan des Guerriers-Nés.

 – Pourquoi cette dispute avec les Grisetoisons ?

 – Pour l’or parbleu ! Tout est une question d’or dans ce monde. Vignar Grisetoison nous jalouse, car nous sommes riches, et eux non ! Ils disent qu’ils ont l’honneur, mais ils ne portent que des haillons de mendiant.

 – Pourtant, c’est l’une des plus respectueuses familles de Blancherive ?

 – Oui, je l’avoue. Ils sont là depuis plusieurs générations tout comme nous. Mais Vignar et les siens soutiennent une cause malsaine. Eux s’accrochent aux traditions. Nous, nous descendons d’ancêtres glorieux auteurs de fabuleux faits d’armes…


  Vu que la discussion dérivait, je le quittai. Retrouvant la vieille dame, je lui proposai mon aide, lui avouant que j’étais pour les Sombrages.


Fralia Grisetoison


 – Vous me croyez quand je dis que mon Thorald est vivant ? Personne ne me croit ici.

 – Vu l’arrogance des Guerriers-Nés et comment Olfrid a contourné ma discussion, j’ai l’impression qu’il me cache quelque chose… Je sens dans son esprit qu’il sait où est votre fils.

 – Louée soient les Dieux ! Enfin quelqu’un qui me croit… Mais chut : les étalages ont des oreilles ! Allons dans mon humble demeure : je vous raconterai tout une fois là-bas.


  Une fois dans sa maison – une habitation pas si modeste que ça – je fus accueilli froidement par Avulstein Grisetoison, hache de guerre brandie.

 – Mère ? Qui est cette inconnue que tu viens de faire rentrer ? Une espionne des Impériaux ?

  Heureusement que Fralia était là pour le calmer.

 – Du calme mon fils et pose cette hache. C’est une amie qui vient nous aider à retrouver Thorald.


  Rangeant son arme, le guerrier – un peu gêné – s’excusa.

 – Bonjour madame. Désolé pour cela, j’espère ne pas vous avoir effrayée… Mais avec ces espions de Guerrier-Nés…

 – Ce n’est pas grave. Je comprends votre crainte. Comment-vous appelez-vous ?

 – Avulstein, pour vous servir.

 – Fëalóciel, dame elfique originaire d’Alinor.


Avulstein Grisetoison


  Après les présentations, Fralia expliqua la situation. Avulstein précisa :

 – Thorald est mon frère. Il se battait pour les Sombrages, mais il a disparu. Tout le monde part du principe qu’il est mort. J’irai bien fouiller la maison des Guerriers-Nés pour chercher une preuve, mais Olfrid a corrompu les Gardes pour qu’ils nous surveillent de près, ce qui fait que nous ne pouvons rien tenter sous peine d’être jetés dans les geôles de Fort-Dragon… Vu que vous êtes nouvelle ici, vous passerez inaperçue. Pouvez-vous vous infiltrer chez eux et trouver cette preuve ? Nous avons besoin de savoir où il est retenu prisonnier !

 – Ce n’est un secret pour personne : Olfrid et les siens travaillent au service de l’Empire. Sachant que mon fils partait rejoindre la Rébellion, ils lui ont tenu un piège et l’ont amené je ne sais où…

 – Une quête d’infiltration ? Cela me tente bien. J’accepte.


  La vieille dame me remercia et me convia à son repas. Durant les victuailles, je lui demandai :

 – Sur la place du marché, vous avez mentionné que l’un des votre et le meilleur forgeron de Bordeciel ? Qui-est-ce ?

 – Il s’agit de mon mari Éorlund : la fierté de notre famille ! Il s’occupe de la légendaire Forgeciel à Jorrvaskr. Si vous voulez en savoir plus, allez le voir. Il est intarissable sur l’art du Forgeage.


  Après ce bon déjeuner, je me rendis devant la maison des Guerriers-Nés non loin. Enlevant mes chaussures pour être plus discrète, j’ajustai bien ma capuche puis bu une potion de Furtivité. En cette fin d’après-midi, les rues de Blancherive étaient bien calmes. Personne ne me voit ? Allons-y !

  Crochetant la porte, cela ne fut pas difficile : les serruriers de Bordeciel étaient bien moins réputés que ceux de Cyrodiil. Je pris soin de la refermer derrière moi, au cas où. Ceci dit, je fus surpris en voyant Idolaf manger dans sa chambre ! Je crains qu’il m’ait entre-aperçue !

 – Hein ? Qui est là ?


Infiltration chez les Guerriers-Nés


  Revenant sur mes pas, je me cachais derrière un pilier tout en priant Akatosh. Lorsqu’Idolaf inspecta la salle principale, il ne trouva personne.

 – Étrange… J’aurai juré avec vu l’Elfe de tout à l’heure… Peut-être que j’ai dû rêver…

  Après quoi, il sortit, me laissant la voie libre. Heureusement que j’avais reverrouillé la porte ! La chance était avec moi !


  Profitant de l’instant, je me mis en quête de la preuve demandée par les Grisetoisons. Fouillant la chambre (non sans piller la nourriture présente : celle vendue dans les tavernes est exorbitante), je finis par trouver ce que je voulais dans une pièce annexe verrouillée par une porte vite crochetée.

  C’était une note du Général Tullius. Ah, que je le déteste lui ! Ce mécréant informait ses amis que le dénommé Thorald avait été capturé par le Thalmor et qu’il était maintenant retenu prisonnier dans le Donjon de Nordguet.


Rapport Impérial sur Thorald Grisetoison


  M’empressant de quitter les lieux et d’en informer Avulstein, ce dernier poussa un cri de dégoût après avoir lui les mots « Donjon de Nordguet ». Paniqué, il sortit un atlas et pointa le lieu. C’était bien ce qu’il craignait.

 – Qu’est ce qui ne va pas ?

 – Par les Divins, c’est à l’autre bout de Bordeciel !

 – Où ça ?

 – Au nord-ouest à sept cents kilomètres d’ici, et en plein dans la Châtellerie de Solitude, fief des Impériaux ! Comment pourrons-nous nous y rendre ?

  En effet, la distance était impressionnante… Un tel voyage ne pourra pas se faire sans préparation…

 – Si j’y allais seule ? Ainsi, vous n’aurez pas besoin de vous consacrer aux préparatifs d’un tel trajet.

 – Non. Il en va de notre honneur d’assister à la libération de mon frère, quel que soit le prix à payer. Tous les Grisetoisons en état de se battre partiront avec vous. Ensemble, nous serons plus forts. Cependant, ce voyage demandera beaucoup de préparation. Il nous faudra des chevaux, de la nourriture et des armes. Le temps de réunir tout cela, ça prendra au moins deux semaines.

 – Pourvu que votre frère soit toujours vivant d’ici là.

 – Je l’espère. Pour les armes, il n’y a pas de problème : mon père les forgera. Pour les chevaux, il nous faudra de l’or. J’espère qu’Éorlund gagnera assez pour nous les acheter. Quant à la nourriture, on pourra réunir les réserves assez vite : les victuailles ne manquent pas à Blancherive.

 – Je suis désolée que votre frère ait été fait prisonnier si loin… Si je trouve un moyen pour vous aider, je vous en ferai part.

 – Merci beaucoup Fëalóciel. Vous avez déjà fait beaucoup pour nous en ramenant cette note du Général Tullius… Revenez dans au moins deux semaines quand nos préparatifs seront prêts. Alors le sang coulera !


  Je pris congé de lui… Sept cents kilomètres ? Cela était énorme en effet. Avec des chevaux, il faudrait compter trois jours de trajet à plein galop pour y arriver ; et sans monture, le compte grimperait à une semaine entière. Voilà la raison pour laquelle je ne voulais pas quitter la Châtellerie de Blancherive pour le moment. Courir des marathons entre la Cité-État, Rivebois et divers donjons était assez fatiguant, bien que très lucratif sur mon endurance. Par conséquent, j’aurai moi-même besoin un cheval si je souhaite les accompagner… Il faudra que j’y songe…



  Fabrication de flèches à la forge


  Me baladant à Blancherive, je me demandai bien ce que j’allai faire de ma soirée. C’est alors que sur la place du Vermidor, une voix attira mon attention : un prêtre clamait haut et fort son allégeance à Talos devant sa statue. Je m’empressai de l’apostropher :

 – Bonjour Elfe. Alors vous vous intéressez à Talos le Tout-Puissant ?

 – Oui. Il m’avait béni hier soir.

 – Alors votre cœur est pur contrairement à ces Thalmors et à leur soi-disant Traité de l’Or Blanc : un pur sacrilège. En tant que Prophète, laissez-moi vous raconter l’histoire de ce Dieu…


Heimskr honore Talos


  Heimskr m’expliqua que Talos était en fait Tiber Septim. Ça, je le savais. Mais ce qui est nouveau pour moi, ce sont les récits de ses prouesses militaires. Il a acquis le pouvoir de la Voix, ce qui lui a permis d’unifier les hommes et Tamriel. Apparemment, les dons et les exploits de Tiber Septim sont tabous selon la Loi Impériale, ce qui fortifie ma haine envers Titus Mede II.

  Lui demandant qu’est-ce qu’était le pouvoir de la Voix, il me répondit qu’il s’agissait d’une ancienne magie basée sur des mots d’un langage oublié… J’ai entendu dire qu’Ulfric Sombrage avait tué Torygg en usant de ce pouvoir. Il y a-t-il un moyen de l’apprendre ? Heimskr ne put me répondre, n’en sachant pas plus.


Place du Marché de Blancherive


  Flânant ensuite sur la Place du Marché (non sans avoir oublié de prier Talos), je conversai avec un Elfe des Bois du nom d’Anoriath.

 – Vous avez tué tout ce gibier vous-même ?

 – Oui. C’est pour cela que mon frère et moi nous nous sommes spécialisés dans les produits de la chasse. Moi, je vends de la bonne viande sauvage. Lui, il vend du matériel d’archerie. Sa boutique – enfin, la nôtre – se nomme Le Chasseur Ivre. Elle est juste en face du forgeron.

 – Merci.


  J’y fis un tour. Une mercenaire du nom de Jenessa y traînait. Cinq cents septims la journée de recrutement ? Non merci : pas d’échange d’or. Je préfère être accompagnée seulement si des liens d’amitié nous unissent. Quant à l’équipement vendu, il était hors de prix.


Forge La Guerrière


  Passant chez La Guerrière – l’armurerie de la ville – je fis la connaissance avec Ulfberth Ours-Guerrier et sa femme Adrianne, celle qui s’était disputée avec un Guerrier-Né la première fois que j’étais rentrée à Blancherive. Les saluant, je me demandais si je pouvais forger des flèches : celles du Chasseur Ivre étaient exorbitantes. (Trois septims la tige de ferraille, non merci !)

 – Pour cinquante flèches, il vous fait cinq lingots de fer et cinq petits bois. C’est vingt-deux pièces d’or le lingot. Et bien entendu, pour utiliser notre forge, il faut nous acheter quelque chose.

  Cent dix septims les cinquante flèches en les forgeant moi-même, en notant que j’irai chercher le petit bois moi-même ? C’est toujours moins cher que de les acheter toutes prêtes… Et puis, je suis bien contrainte de leur payer un minimum de marchandises pour utiliser leur forge. Déboursant mon or à contrecœur, j’acceptai la transaction.


  Ayant mon minerai en poche, il me fallait trouver un endroit pour couper le bois… La nuit tombait. Me dirigeant vers la ferme la plus proche de Blancherive, j’eus le malheur de voir le billot occupé par un paysan. Il me fit patienter une demi-heure avant de libérer la place, ce qui m’a bien énervée.


Coupe de bois


  M’empressant de couper mon bois et de revenir à la forge, je pus enfin obtenir mes cinquante flèches. De quoi tenir pour le donjon que je prévois de faire demain. En attendant, direction l’auberge pour une bonne nuit de sommeil. M’appréciant bien, Hulda m’offrit gracieusement la chambre pour aujourd’hui.



  Turdas 21 Vifazur, 201ème année de la 4ème Ère


  Chasse aux bandits sous le clair de lune


  Lorsque mon besoin elfique de sommeil fut comblé, Masser venait juste de franchir son zénith. En effet, je m’étais couchée tôt hier soir. Une longue journée m’attendait, et j’avais hâte de la commencer.

  En quête d’une aventure, je lis la note qu’on m’avait donnée au Géant Endormi : elle me rappela qu’un Chef des Bandits se cachant au Camp de la Lune Silencieuse avait sa tête mise à prix pour cent septims. Vérifiant ma carte, je vis que l’endroit était à deux douzaines de kilomètres de Blancherive… Allons-y !


  Parcourant avec joie la toundra de Blancherive, la distance fut couverte en deux heures. Sur le chemin, j’aperçus au loin le campement d’un Géant avec ses deux mammouths, mais là n’était point ma destination. Ceci dit, les paysages de Bordeciel demeuraient très beaux.


Sur le Chemin du Camp de la Lune Silencieuse


  Alors que l’aube n’était pas encore arrivée, je finis par atteindre mon but : une ruine nordique. Cependant, mes sens furent vite en alerte : deux bandits conversaient à l’entrée des décombres. Je m’immobilisai et les observai. Lorsque leur discussion prit fin, l’un d’eux partit en quête de gibier tandis que l’autre retournait au bivouac. Une occasion en or !


Le Chasseur chassé


  Prenant discrètement en chasse le chasseur, je pris plaisir à lui décrocher une flèche dans le dos. Cependant, j’aurai dû attendre qu’il soit un peu plus éloigné du campement : hurlant à plein poumons, ses cris d’alerte étaient à portée de voix de ses confrères.


  M’empressant de l’achever promptement, trois de ses amis arrivèrent, dont une magicienne. Rentrant au cœur de la bataille, il fallait que je me protège.

 – Caivo Nornova !

  La sorcière, épaulée par ses deux archers, répliqua :

 – Ringa Náca !

  Me mettant à couvert derrière un rocher, je dus faire preuve de prouesses magiques pour m’en sortir. Accroupie, j’attendis que l’un des bandits vienne me rejoindre dans ma cachette. Une fois dans mon angle de vue, je lui infligeai un bon coup d’épée, mais il ne mourra point.

 – Par ici ! Elle est là !


  Étant débusquée, je sprintai en direction d’un petit bâtiment en ruines, non sans recevoir quelques pics de glace, ce qui me contraignit à me soigner. Cette magicienne était trop dangereuse, mais je ne pouvais l’attendre à cause de ses deux gardes du corps. Il me fallait faire diversion :

 – Tuormë !

  Un des deux archers prit le sort de plein fouet. Qu’Akatosh m’aide désormais à triompher de cette sorcière :

 – Tinwi !

 – Ringa Náca !

  Malgré la tempête de neige qui s’abattait sur mon corps, ma volonté ne faillit point. Sachant que la foudre la videra de son Mana, elle sera vite à ma merci. Lorsque cela vint, je l’engageai au corps à corps sans plus tarder. Mes assauts furieux l’achevèrent rapidement. Après quoi, je me soignai, prête à envoyer à Sovngarde mes deux derniers ennemis.


  Les deux archers ayant retrouvé leurs esprits, ils changèrent de tactique et se cachèrent derrière des rochers. J’en fis de même. Un véritable échange de tirs embusqués s’ensuivit. Peu de flèches atteignirent leur objectif, et il en fut de même pour mes sorts. Cependant, je ne pouvais me mettre à découvert sous peine de recevoir un trait en pleine tête… Une idée me traversa l’esprit :

 – Airellë Melvëava !


Combat contre un Hors-la-loi


  Un loup fantomatique apparut à mes côtés. Chargeant les deux bandits, il détourna leur attention de moi. C’était tout ce que j’attendais : épée et bouclier brandis, je bondis de ma cachette et fracassai sauvagement les deux bandits tout en les noyant de flammes. Heureusement que j’avais acheté le sort de Conjuration de Familier à Farengar.

 – Épique combat ma fille ! me fit part Akatosh.


  Fouillant le corps de mes trois victimes, je me rassasiai et pris une heure de repos. Lorsque le soleil finit par apparaître, j’estimai qu’il était temps de se diriger au sommet des ruines. Une fois en haut, je découvris une sorte de forge en plein air… Mais pas n’importe laquelle : une Forge Lunaire !


La Forge Lunaire


  Deux Argoniens et un Impérial s’affairaient à la fonderie. Voulant les apostropher, ils se révélèrent immédiatement hostiles ! Deux d’entre eux étaient guerriers et le troisième se révéla être un redoutable magicien.


  Étant beaucoup trop forts, je fuyais hors des ruines, m’engageant dans une véritable partie de cache-cache.

 – Où êtes-vous ? Rendez-vous ! Vous n’avez aucune chance !

  Le bandit apparut dans mon angle de tir. Et une flèche dans le genou !

 – Vite, ici !

  Le magicien Impérial chargea.

 – Ringa Náca !

  Encore du froid ! J’en ai eu ma dose aujourd’hui !


  En ayant assez de me voir cachée partout, les trois ennemis rentrèrent dans une rage folle et me poursuivirent à tout vent. Impossible de les distancer ! Je m’engageai dans la toundra, espérant que la nature me vînt en aide.

  Kynareth entendit mon appel. Deux mammouths arrivèrent, détournant l’attention des bandits. Une minute plus tard, mes trois ennemis furent envoyés en Oblivion et les grosses bêtes partirent. Leur force fut impressionnante ! Si jamais ces monstres venaient à m’attaquer, il faudra que je sois prudente.


Les Mammouths tuent les Bandits à ma place


  Remontant à la forge (non sans avoir oublié de fouiller les corps piétinés par les pachydermes), je trouvai un beau butin : des masses enchantées par un sort de dégâts lunaires, un livre de Talent m’apprenant comment fabriquer une armure légère et quelques lingots. De quoi améliorer un peu plus mon artisanat.

  Ceci dit, je n’avais toujours pas trouvé l’endroit où se terrait le Chef des Bandits… Fouillant les alentours, je tombai sur une trappe. Un passage secret ? Allons-y.


  L’endroit où je me trouvai se révéla être la fin du donjon. Le Chef des Bandits – qui n’avait pas remarqué mon intrusion – était à l’entrée de cette pièce, dos vers moi. Quelle chance ! Ne s’attendant pas à être attaqué par l’arrière, je lui mis majestueusement une belle flèche dans la nuque à bout portant, ni plus, ni moins. Sa mort me récompensa d’un très beau bouclier elfique.


Le Chef des Bandits tué d'une flèche dans le dos


  Quant à ses acolytes, déboussolés par la mort de leur leader, ils furent vite expédiés de vie à trépas. Je n’aurais plus qu’à réclamer ma prime à Proventus Avenicci.



  Remettant à plus tard ma visite de Blancherive, je me rendis à Rivebois, non sans chasser un élan sur le chemin, histoire d’avoir mon repas. Une fois à destination, ce fut le crépuscule. Pas étonnant après soixante-dix kilomètres de course ! J’aurais vraiment besoin d’un cheval… En tout cas, les Gardes de Blancherive étaient déjà en poste à Rivebois, ce qui me rassura.


Les Gardes de Blancherive sont arrivés à Rivebois


  Me dirigeant chez Hod, je pris un bon repas. Expérimentant les nouvelles recettes d’Arcadia, je fus surprise par la puissance de certains ragoûts et friandises…

  Enfin vint le moment de me glisser sous de chaudes couvertures, sombrant dans un sommeil profond et apaisant… Mes jambes endolories n’attendaient que cela après de si longues distances parcourues… Il me faudra une monture…


Petite frise elfique noire

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