Biographie d'Indimalta Listyave

Discussion dans 'Background des héros de l'Ordre' démarrée par Indimalta, 20 Juillet 2014.

  1. Indimalta

    Indimalta Beleg Gwador

    ~~ Héros principal ~~:
    Indimalta
    Race:
    Elfe
    Niveau:
    60-69
    Classe:
    Gardien
    C’est au cours du deuxième Age de ce monde, en l’an 1075, que Vanimelda et Olassindë –vivant aux abords de la majestueuse Edhellond, en bordure du Morthrond-, donnèrent naissance à leur unique enfant. Olassindë, très lié alors avec certains parmi les Numénoréens, souhaita lui donner pour Essecarme Ancalimë, en hommage à la première reine de Numénor, montée sur le trône la même année. Mais tel fut sa joie de voir son joyau s’épanouir à la vie qu’il la nomma Indimalta «Femme d’Or ».
    La jeune Indimalta passa son enfance dans la baie de Belfalas, à l’ombre des montagnes blanches. Elle aimait autant à gambader sur les rives de la grande mer que sur les berges du tumultueux Ringlo, ou ceux plus puissants et calmes du Morthrond.
    La jeune enfant était toute de douceur et sa curiosité était insatiable, sa gourmandise allait tant vers les délicieux mets que proposaient les étals de la grande cité portuaire d’Edhellond, que vers l’histoire des siens et des Terres du Milieu. Vanimelda lui donna alors affectueusement l’Essecilmë de Listyave « Goût de Miel ».
    Son enfance se berça des souvenirs de Doriath qu’avaient connue Olassindë ; Menegroth qu’il avait du abandonner pour les Havres Gris, puis avec les siens pour cette colonie d’Edhellond, alors habitée par des Atani. Alors que Vanimelda était érudite et se passionnait pour les arts et les Tengwar, Olassindë avait pour tâche la défense du port avec des gardes qu’il dirigeait. Il pêchait à l’occasion, et chantait, mélancolique, face à la mer sur les vieilles mélodies des Eldar .
    Indimalta s’attela dès son jeune âge aux tâches incombant aux femmes parmi les Teleri ; elle aimait beaucoup apprendre, elle s’intéressait à tout, et par-dessus tout aux langues anciennes. Mais secrètement elle admirait son vaillant père et ses méthodes de combattant valeureuses.

    En 1692, elle rencontra Edrahil, fils de Firyaer, un Teleri du Lindon. Rapidement la vie n’avait plus de sens sans lui ; il la hantait, la perturbait ; il était omniprésent. Elle vécut deux années d’une insouciance bénie, de joies sans pareilles, une béatitude à la vie et à la passion. Mais bientôt Edrahil gagna l’Eriador pour joindre les rangs de Gil-Galad et faire la guerre à Sauron. Edrahil ne revint pas, Eregion fur ravagé, Elrond battit en retraite. Ce fut pour Indimalta une période d’un infini désarroi, le ciel s’ombragea sur elle, sa beauté se rembrunit, comme sa douceur. La défaite de Sauron face à la déferlante Numénoréenne, quelques années plus tard, ne lui fut que d’un piètre réconfort, mais la lassitude à la vie l’abandonna peu à peu. Elle vénéra Ossë pour la constante mélodie de ses écumes, elle erra un temps au sud des Montagnes Blanches, puis elle revint en Edhellond où elle s’efforça de se rendre utile par ses dons culinaires et son goût soudain pour la production des Olvar dans la terre fertile enrichie par l’estuaire. Yavanna semblait la choyer, et à nouveau elle s’épanouit.

    Numénor s’éleva, colonisa et se développa, tandis que l’Eregion se reconstruisait, et qu’Imladris voyait le jour. La capture, puis la fuite de Sauron amorça le déclin des hommes de Numénor dont la soif de pouvoir et de puissance devint trop grande. Leur folie les conduisit à leur perte, la Grande Numénor fut engloutie par le courroux des Valar.
    Edhellond revint au royaume nouvellement fondé du Gondor, et ses guerriers rejoignirent bientôt Gil-Galad et Elendil pour une nouvelle Alliance qui annonça la défaite de Sauron. Peu d’entre eux revinrent au pays, et les larmes d’Indimalta, une nouvelle fois spectatrice malgré elle des horreurs et des affres de la guerre, ne se tarirent pas en cet avènement du Tiers Age.
    Mais un ennemi abattu en chasse un autre, et les Rois du Gondor firent face aux Haradrims et aux pirates d’Umbar dont certaines excursions poussaient jusqu’au port d’Edhellond même. C’est en 1540 qu’Indimalta empoigna sa première lame dans le but de se défendre, alors que les pirates assiégeaient sa cité.
    Le Gondor ne cessa, durant les siècles à venir, de guerroyer ; les périodes de paix étaient rares. Les elfes faisaient petit à petit voile vers l’Ouest. En 1981, alors que se perdaient Amros et Nimrodel, Olassindë et Vanimelda embarquèrent à leur tour dans une nef elfique. Indimalta se refusa de les suivre.
    Edhellond déclina, Indimalta en avait apprécié sa splendeur et ses joies tout au long de nombreux siècles où elle avait cependant vu nombre des siens, de ses amis, de ses connaissances trépasser sous le joug de la guerre, la guerre des orques, les guerres des Hommes… Elle se prépara alors pour un long voyage, un périple qu’elle voulait mener pour elle-même, pour cette curiosité et ces joies oubliées de la découverte. Elle souhaitait voir le monde, au-delà de l’Anfalas et de Belfalas. Elle prit les sentiers du Lebennin et remonta l’Ithilien, elle admira pour la toute première fois les splendeurs et les richesses du peuple du Gondor et ses fortifications colossales. Elle sillona les plaines de l’Est Emnet et s’enfonça dans le Rhovanion. Elle s’enfonça dans l’immense Forêt Noire où les rumeurs des arbres étaient continuelles et donnaient une étrange mélodie, et elle rencontra le peuple de Thranduil qui l’invita à demeurer dans leur paisible royaume. Elle s’établit ainsi parmi eux, sa route avait prit fin une année à peine après son départ d’Edhellond.
    Les échos des guerres et des batailles arrivaient continuellement, mais les Elfes de la Forêt avaient déjà fort à faire à maintenir la paix à leurs frontières. De l’extase de la découverte de cette peuplade des Eldar et de la joie de partager leur vie et leurs coutumes, Indimalta ressentit bientôt comme un ennui, une envie de reprendre la route comme elle l’avait fait jadis, et surtout une envie de joindre ses quelques connaissance aux maniements des armes aux efforts des peuples opprimés dont elle entendait trop souvent l’écho de leurs brimades ou de leur destruction. En 2941, vêtue à la semblance des Hommes de Dale, elle se joignit aux rangs de la bataille qui s’annonçait, la Bataille des cinq armées. Mais le premier assaut, dans la tourmente infernale, fut ravageur, son inexpérience lui fit défaut. Pleine de la fougue irraisonnée des novices elle fondit sur l’ennemi. Sa lame resta fichée dans le torse du premier orque, un second en profita pour lui asséner un coup de taille terrifiant qui la laissa comme morte sur le champ de bataille. Elle ne s’éveilla que quelques jours plus tard, humiliée autant de son échec cuisant que d’avoir été démasquée par ses soigneurs. Bard d’Esgaroth avait tué le dragon Smaug, les armées ennemies avaient été défaites, Daïn des Monts de Fer était Roi sous la Montagne… et elle n’avait rien vu, elle n’avait été qu’un fardeau. Elle quitta Esgaroth, encore convalescente, une nuit sans lune, honteuse de ses faits misérables, en laissant sur sa couche un médaillon qui lui venait de ses ancêtres pour remercier ses soigneurs dévoués.
    Elle vécut une existence isolée aux abords de l’Isen durant quelques années. Elle puisa aux abords de l’eau claire une nouvelle énergie. Ici nul ne passait jamais, nulle rumeur alarmante ne l’atteignait, nulle ombre ne planait. L’insouciance de ses jeunes jours lui revint et son visage rayonna à nouveau d’une grande sérénité. Le plaisir de côtoyer toute chose, de la compagnie des Kelvar ou de celle des Olvar, particulièrement de celle de ces vieux saules, rayonna à nouveau. Elle géra son temps et ses plaisirs au gré de l’envie, insouciante ; elle éclot tel une renaissance, en toute plénitude. Elle aimait à chanter sous le couvert des arbres, à courir dans l’herbe haute du matin, couverte de rosée, à méditer les jours et les siècles passés sous la voûte d’un temps changeant.

    L’Isen coulait son eau froide d’un hiver qui s’achevait, son murmure s’amenuisait. Le soleil se présentait déjà en cette fraîche matinée, dardant ses rayons chaleureux par-à coups entre les nuages moutonneux. Indimalta s’éveillait d’une longue méditation, et s’apprêtait à se toiletter lorsqu’elle perçu au loin des mouvements dans la broussaille. Elle n’avait ni homme ni elfe depuis bien longtemps maintenant, et ce passage l’inquiéta. La brise venait du nord, et si elle n’annonçait pas l’Orkish, elle amenait avec elle des effluves de propreté non parfumée. Elle prépara de quoi se réchauffer, une boisson chaude du sud, aromatisée aux essences de fruits rouges des collines et sortit deux gobelets de grès. Des pas approchaient, des mouvements légers et souples.
    - Une boisson chaude, voyageur ? fit-elle en quenya.
    - Ai na Vedui Eldalie, Mae govannen, lui répondit une voix chaleureuse dans son dos. Ce sera avec grand plaisir.
    Le voyageur se présenta et s’inclina légèrement devant Indimalta. Il était vêtu à la semblance d’elfe des bois, un chasseur, mais il s’agissait d’un Noldo. Ses cheveux étaient d’un noir de jais et ses yeux d’une profondeur d’azur. Son visage marquait la fatigue d’une longue marche. Il prit le gobelet fumant que lui présenta Indimalta.
    - Merci Dame. Je ne m’attendais pas à trouver âme qui vive dans cette région, cela me réchauffe autant le cœur que votre brevage me réchauffera le corps. Je suis Imle, fils d’Atinïe et de Valandar.
    - Vous êtes bien aimable Imle, je souhaite que vos espoirs soient comblés,
    répondit-elle. Vous… vous venez du nord… Quelles nouvelles ?
    Elle regrettait déjà sa question.
    - Je… pardonnez moi, mais… vous ne souhaitez pas dire votre nom ?
    - A quoi bon, chasseur ? Je ne suis ici qu’une étape sur votre route, qui je l’imagine est déjà bien longue. Mon nom ne vous sera d’aucune utilité là où vous allez, ou là où vous retournerez. Cette région est paisible, sachez que vous êtes le bienvenu pour prendre repos.
    - Je n’insisterai pas Dame…. Vous vouliez connaître les nouvelles du nord ? Eh bien, elles sont bien sombres, et tout autant qu’à l’est, l’Ennemi déploie son implacable toile envenimée.

    - Il l’a toujours fait, à toute époque… l’Ennemi n’a en vérité jamais été défait, juste affaiblit pour mieux pouvoir se redresser, rétorqua Indimalta amère.
    - L’Eriador est divisé Dame, l’Ennemi gouverne l’Arnor sous les traits du Roi Sorcier, et au sud il avance chaque jour davantage. Les orques avancent sur Minhiriath, la région n’est plus sûre. Les Edains ploient sous le joug de la terreur qui grandit, et seuls quelques uns, parmi les rôdeurs tentent, avec peine, à le faire reculer. Je gagnais moi-même le nord lorsque j’ai aperçu votre campement.
    Indimalta avala quelques gorgées, la chaleur se dispersa dans son corps avec bienfaisance…
    - Pardonnez ma dureté, Imle, fit-elle de sa voie douce. Les décennies de solitude m’ont fait oublié les civilités et la correction. L’on me nommait en Belfalas Indimalta Listyave. Je suis fille de Teleri de Menegroth, et le joug de la terreur n’a jamais quitté les miens, son ombre est toujours latente en mon âme. Vous pouvez rester ici aussi longtemps que vous le désirerez, bien que modeste soit mon refuge.
    - Comment pourrai-je vous juger, Dame Indimalta, sans mieux vous connaître. Je suis navré de faire renaître en vous ces émotions passées. Il semble que vous soyez en ce lieu depuis bien longtemps.
    - Le temps n’a que peu d’importance, et les beaux jours sont enfouis dans les souvenirs des Premiers-Nés à leur venue en Cuivenen… Ici j’ai cru ressentir parfois ce que nos ancêtres éprouvaient en ces temps lointains. La contrée est vierge de tout mal, les Olvar et les Kelvar vivent en harmonie encore ici. Mais parlez moi encore de l’Eriador où vous vous rendez… Elda d’Imladris…
    - Votre perception est aigüe Dame. Oui je viens d’Imladris la vierge…

    Et Imle conta à Indimalta les faits récents, les avancées d’un ennemi qui enveloppaient l’Eriador imperceptiblement depuis des decennies, et qui se déployait à présent de façon plus qu’alarmante. Il dit les villages incendiés, les femmes et enfants tués, les hommes massacrés, il dit l’ombre d’Angmar la Vielle sous la direction de Carn Dûm dont les forges fumaient et grondaient jour et nuit. Le crépuscule arriva déjà lorsque Imle acheva son funeste récit. Son visage était grave, ses traits marquaient un profond désarroi. Indimalta, bouleversée par la teneur de ce qu’elle avait entendu tout le jour, prit la main d’Imle avec compassion, afin de lui porter réconfort.
    - Je vous suis redevable de toutes ces nouvelles, Imle. Elles m’ouvrent les yeux sur ce que j’ai trop longtemps occulté. Si vous le voulez bien, demain, je vous accompagnerai dans le nord. Ma quiétude en était devenue un certain narcissisme. Mon père était Gardien d’Edhellond, j’ai grandit sous son affection et son admiration. Et si mon premier essai à la Bataille des cinq armés s’est voué par un échec cuisant, je vais mettre aux services de ces peuples du nord tellement opprimés, toute mon énergie et ma compassion.



    C’est en hiver 3018 qu’Indimalta prit la route du nord en compagnie d’Imle. De longues semaines de marche les amenèrent jusqu’au refuge d’Edhelion en Ered Luin. Imle présenta Indimalta aux seigneurs Noldor de cette contrée, et elle se mit à leur service. Avec Imle elle vécut l’accomplissement d’un apprentissage souvent délicat et douloureux, car elle avait choisit de servir en temps que Gardienne, tel que l’était son père. Etre le rempart entre ceux qu’elle aimait et ceux qu’elle protégeait face à l’ennemi, tel était son but dans l’accomplissement de sa tâche.
    Mais bientôt Imle s’en alla vers Imladris, et elle ne le revit que rarement, cette belle amitié et cette fraternité lui manquait alors qu’elle sillonait les routes de l’Ered Luin à la Comté, jusque l’Angmar. S’affirmant chaque jour davantage, elle devint adroite et redoutée de l’Ennemi, sa réputation grandissait en Eriador où elle n’avait de cesse que de combattre en toute incertitude sur l’avenir. Elle était effrayée par la profusion et la force des unités ennemies déployées, des orques, des gobelins, des loups et des ouargues, des trolls et des vers, des dragons et toute sortes de créatures méphitiques dont elle ne connaissait auparavant pas l’existence.

    Mais le combat est chose solitaire bien souvent, son cœur se languissait d’une passion qu’elle avait connu il y a fort longtemps… Elle fit la rencontre de nombre d’Elfes, d’hommes, de Hobbits et de Nains, elle tissa des liens forts d’amitié avec Noryeval, Elfe chasseur d’Imladris, avec Morgon Hobbit aux talents innombrables, avec Chasha et Caeld deux inséparables compagnons aussi valeureux que perturbateurs, avec Vieilbouc un Hobbit enjoué, avec Amador un implaccable chasseur Noldor, avec Cailin une femme mystérieuse parmi les Edains, avec Elldoran un puissant guerrier du Gondor. Ses amitiés devinrent nombreuses, mais l’amour véritable et son particulier réconfort lui manquaient.
    Un jour d’errance, égarée dans les ténèbres avoisinant Garth Forthnir, Indimalta évoluait sous le joug de cette crainte latente qui ne la quitte jamais en Angmar, une angoisse irraisonnée, lorsqu’elle fit la rencontre d’une troupe d’aventuriers souhaitant en découdre avec l’ennemi basé dans la méphitique forteresse d’Urugarth. Bien sûr, elle avait entendu des échos de ce qui pouvait l’attendre en Urugarth, certains aussi effrayants que peuvent être les contes ou les récits de survivants. Elle se souvenait de cette lueur inquiétante et aliénée que ces conteurs rescapés avaient dans le regard. Mais elle n’avait pas quitté Edhellond puis l’Enedwaith pour faillir devant l’annonce de menaces périlleuses. Indimalta se devait d’accompagner ce groupe, et de se faire le rempart face à l’ennemi qui résidait derrière la roche d’obsidienne. Accompagnant Eranor le puissant champion Noldo, Ysolde l’érudite Maître du Savoir, Squale l’inflexible guerrier, Aerenis le Cambrioleur et Aeka la menestrelle, elle se sentit guidée par leur expérience rassurante et leur clairvoyance. Ils avancèrent à l’unisson, révélant leur détermination et leur courroux, balayant orques, Trolls, Dragons et leurs Maîtres. Ils ne faillirent pas un instant, dans une avancée digne des Grands Eldar sur Dagor Bragollach.
    Indimalta se joignit à eux avec fréquence, tant et si bien qu’elle intégra la confrérie des Lenwë Lossehelin, les Sentinelles, dans un total esprit de fraternité et de communauté. Elle fit la connaissance de Belriel, Ombrelune, Ffannette, Sté, chacun possédant autant de valeurs et de qualités que leurs compagnons. Elle avait intégré une famille pour le meilleur et le pire, et se réjouissait chaque jour de pouvoir les cotoyer et de les défendre de son bouclier.

    C’est dans la paisible cité de Bree, qu’Indimalta rencontra Manticore. Il était marqué par la rudesse des épreuves, grand et massif, et équipé pour le baroud et les combats. Son front marquait la sagesse et la bravoure, son bras la force. Cet Edain du Gondor, digne représentant de la lignée perdue de Numénor l’Engloutie la bouleversa dès le premier regard qu’ils échangèrent. Son cœur s’emballa et ses pensées se brouillèrent, elle était déjà sous le charme, et pleinement séduite. Mais il était Edain et elle Elda… Ils cheminèrent ensemble sur les fronts du nord sur de nombreuses escarmouches et batailles, et lorsqu’il était retenu sur d’autres affaires, Indimalta se languissait déjà de lui. La communion avec Manticore se révéla idyllique et elle se résigna à ce que l’amitié ne lui suffisait pas, malgré ses craintes de voir son aimé faner puis s’éteindre alors que le temps n’avait aucune emprise sur elle-même. Elle lui ouvrit son cœur et son âme et se déclara.

    Manticore était l’un des mercenaires d’une compagnie franche, aux origines obscures, la Compagnie Noire. Il présenta naturellement certains parmi ses compagnons à Indimalta, et naturellement un lien d’amitié se tissa avec leur Capitaine Dinendal, fils de Dagandir de Dale, Melcorin, Elfe habile épéiste et Mordren une farouche guerrière. Les combats se poursuivaient avec trop peu de temps pour lier connaissance. A vrai dire, chacun estimait sans doute que la vie de l’autre devait rester occulte, tout simplement parce que nul évoquait ses souvenirs. Seul le présent comptait, la survie, et l’efficacité des missions d’escarmouche.
    Indimalta voyait peu les siens, les affres de la bataille l’éloignaient d’eux bien trop souvent à son goût, et elle s’en voulait d’avoir parfois à choisir… Un jour qu’elle chevauchait dans le grand froid des Hauts Cols, dans les Montagnes de brume, Dinendal stoppa sa monture pour la fixer de son regard perçant.
    - Je te vois dans la tourmente, Indimalta. Te partager ainsi entre tes amis te pèse certainement, et tu ne peux te faire un devoir de tous les assister. Si les effectifs des tiens veulent rejoindre les nôtres, afin que chacun d’entre vous, et d’entre nous puissent bénéficier de l’expérience et de la compagnie de l’autre, je peux te le dire Indimalta : ils sont les bienvenus au sein de la Compagnie Noire. Notre efficacité n’en sera que grandie sur le front du Nord. En mon nom, tu peux le leur proposer. La Compagnie Noire se conduit comme une famille, tu y trouveras ainsi que les tiens votre place.

    Alors qu’Indimalta évoquait avec les Lenwë Lossehelin leur avenir dans un effectif chaque jour chancelant, leur espoir de réussite pour les batailles à venir, et que s’obscurcissaient les chances de résultats probants pour leurs actions au sein de cette guérilla permanente, Ysolde évoqua la fusion de la confrérie avec une autre afin de gagner en efficacité. Et de sa Clairvoyance coutumière, elle évoqua l’amant d’Indimalta et ces nouveaux amis dont celle-ci ne tarissait pas d’éloges.
    Ainsi les rescapés des Lenwë Lossehelin rejoignirent-ils les rangs de la Compagnie Noire afin d’œuvrer ensemble, et de bouter l’ennemi de toutes les places qu’elle serait chargée de défendre ou de reprendre. Ainsi la famille de cette compagnie franche s’agrandit-elle dans le renouveau d’un espoir maculé de souvenirs.


    Nombreux parmi les amis d’Indimalta sont perdus, nombre de compagnons d’un jour ou d’une saison ne donnent plus signe de vie.
    La guerre est impitoyable… il ne se passe pas un instant sans qu’Indimalta ne pleure ceux qu’elle aimait, ceux avec qui elle partagea et le danger et les plaisirs du repos. Autant chaque jour qui passe semble signer la régression de l’ennemi, autant chaque jour qui passe semble amoindrir les forces de l’Eriador.






    (HRP : Voici donc l'histoire d'Indimalta jusqu'à ce jour)
    Irwelh, Fortunael et Amras Anárion aiment votre message.
  2. Fortunael

    Fortunael Caun Membre de l'équipe

    ~~ Héros principal ~~:
    Fortunael
    Race:
    Elfe
    Niveau:
    60-69
    Classe:
    Maître du Savoir
    Rerolls:
    Bethelwenn, capitaine, lvl28 actuellement, Ferronnière.
    Bravo !! et Merci !! :woot:
    Ta biographie est très bien écrite, émouvante et m'a appris pas mal de choses ( Il me reste d'ailleurs encore quelques mots à chercher dans les grands livres de la bibliothèque de Bree pour mieux les comprendre ).
    Je vois que ton personnage a déjà une longue histoire derrière elle et je souhaite que nous puissions lui en faire vivre un nouveau chapitre tous ensemble. :thumbsup: