Le monde elfique d'Amras Anárion

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Petite frise elfique noire


  Chapitre II : La Sagesse avant la Tempête


  Lorsque la Fille de Dragon foulera pour la première fois les Terres de Bordeciel sous le signe de la liberté, elle commencera à prendre conscience de l’importance de la Quête que les Divins lui ont confiée. Ambassadrice du village forestier au bord de la rivière, elle ira demander audience au Seigneur de ce fief afin d’alerter ce monde du péril des Dragons.
  Respirant l’air pur de l’aventure, l’Élue voyagera dans le domaine afin de parfaire son expérience. Ainsi, la Force imprègnera son corps et la Sagesse son esprit.


Frise Dragon Skyrim


  La famille de Ralof


 – Nous voilà enfin à l’air libre !


  Un cri se fit entendre dans le ciel. Ralof partit se mettre à couvert. Ceci dit, ce fut inutile : la créature ne faisait que passer, s’éloignant vers le Nord.

 – Bon, on dirait qu’il est parti. Ne nous attardons pas ici. Ça risque de grouiller d’Impériaux.


Sortie du Donjon d'Helgen


  J’admirai le paysage de Bordeciel : des montagnes, des sapins, de la neige… Mais je ne connaissais guère ce pays. Où aller ?

 – Je vais me rendre à Rivebois, à trois heures de marche me répondit Ralof. Ma sœur Gerdur tient une scierie. Je suis certain qu’elle nous aidera. Souhaites-tu que je te raconte les us et coutumes de notre pays ?

  J’acceptais avec joie, l’accompagnant en direction de son village.

 – Il n’y a pas de quoi. Sans ton aide, je ne serai jamais sorti de ces cavernes. Il faut croire que pour quelqu’un qui ne s’est jamais battu, tu ne te débrouilles pas trop mal.


  Durant le trajet, il m’expliqua quelques secrets du maniement des armes à une main, puis me montra un monument visible sur la montagne d’en face.

 – Vois-tu ces ruines au fond ? C’est le Tertre des Chutes Tourmentées… Un endroit maudit d’après les légendes. Je n’aimerai pas habiter à côté.


Tertre des Chutes tourmentées


  Un peu plus loin sur le chemin, nous vîmes trois menhirs avec un magnifique lac en arrière-plan. Ralof m’en fit la description :

 – Voici trois des treize Pierres Gardiennes. Chacune d’entre elle est empreinte de la magie des treize constellations. Vois par toi-même : peut-être que les étoiles te béniront.

  Parmi l’une des trois, je reconnus celle du Mage. En m’en approchant, je fus bénie et un faisceau de lumière jaillit de la pierre en direction du ciel. Ralof commenta cela avec un sourire :

 – Mage hein ? Je m’y attendais pour une Elfe.


Les Pierres du Destin


  Nous reprîmes la route. Le Sombrage me mit en garde. Cette Châtellerie – l’équivalent d’une région en Bordeciel – est plus sous l’influence impériale que rebelle. Tant que personne ne saura ce qui s’était passé à Helgen, il faudra faire comme si de rien n’était au cas où on rencontrerait des Impériaux.


  Un peu plus loin sur le chemin, trois loups nous attaquèrent. De piètres adversaires face au guerrier Nordique ! J’eus à peine le temps de l’aider avec mon arc.

 – De sales bêtes, hein ? Heureusement que Rivebois n’est pas loin. Continuons. La nuit vient de tomber, et j’ai hâte de prendre une bonne nuit de sommeil chez ma sœur.



  Un quart d’heure plus tard, nous arrivâmes au village forestier. Tout était calme : personne n’était encore au courant des évènements d’Helgen… Sauf peut-être une vieille femme du nom de Hilde qui clamait à tout vent qu’elle avait vu un Dragon. Le fait que personne ne la croyait m’amusait.


  Ralof me conduisit à la scierie, située sur une île au milieu la rivière.

 – Hod, j’ai besoin de ton aide. Il y a-t-il un endroit où nous pourrons parler tranquillement ? Le bûcheron, du haut de la scierie, lui répondit :

 – Ah, heureux de te revoir Ralof. Je descends tout de suite. Ta sœur Gerdur est de l’autre côté du bâtiment.

 – Allons donc la rejoindre.


  Avec Hod, nous nous dirigeâmes au bout de l’îlot. Sa sœur fut heureuse de le retrouver.

 – Mon frère, est-ce que ça va ? On dirait que tu as eu des problèmes avec les Impériaux…

  Un garçon jouant avec son chien arriva et l’interrompit joyeusement :

 – Tonton Ralof ! Tu es de retour, chouette ! Combien d’Impériaux ont goûté à ta hache ? Je pourrai te suivre dans tes aventures ? Gerdur lui intima :

 – Chut Frodnar. Nous devons rester discrets. Ralof rajouta :

 – Quand tu seras grand, tu pourras combatte l’oppression Impériale avec moi… Mais pour le moment, si tu souhaites nous aider, va faire le guet à l’entrée du village et préviens-nous si des Impériaux arrivent.

 – À vos ordres mon oncle. Les soldats de l’Empire n’échapperont pas à ma surveillance !

 – Ah, sacré Frodnar, il a l’âme d’un aventurier.


  Une fois seuls, Ralof s’assit sur un tronc d’arbre et Hod reprit la conversation :

 – Que s’est-il passé mon ami ? Tu as l’air épuisé.

 – C’est une très longue histoire… Comment résumer ? Ulfric et moi avons été victime d’une véritable chasse à l’homme ! Il y a deux jours, le Général Tullius nous a tendu une embuscade au Gué de Sombreflot… Par chance, nous nous en sommes échappés au prix de sept des nôtres : seuls deux soldats, Ulfric et moi survécûmes. Mais j’ignorais que nous n’en avons pas encore fini avec eux… Les Impériaux nous ont pistés. Leurs espions ont réussi à savoir que nous nous dirigions au Fort du Trône Sanglant par la route du Col du Clos ; et ils ont choisi le meilleur endroit pour nous cueillir.

  C’est alors que tôt ce matin, nous tombâmes dans leur piège, à six contre trente. Six, car un quart d’heure avant l’attaque, un voleur de cheval et cette Elfe croisèrent notre chemin… J’ignore si c’est le destin, mais elle nous aida… Cependant, notre infériorité numérique fit que nous fûmes tous capturés. Aussitôt, le Général Tullius ordonna de nous amener à Helgen sur-le-champ afin que nous soyons exécutés. Le billot fut préparé le jour-même.

 – Les lâches ! jura Gerdur.

 – Ils n’ont pas osé faire un procès équitable à Ulfric. L’accuser de Haute-Trahison alors que le Jarl se battait pour la liberté de son peuple… Tout Bordeciel aurait compris la vérité ! Et alors, un Dragon surgit de nulle part !

 – En chair et en os ? Un vrai…

 – Oui ! Il a réduit le village en cendres. Même moi, j’ai du mal à le croire. Mais aussi étrange que cela puisse paraitre, c’est grâce à lui que nous nous en sommes sortis. Grâce au chaos engendré par cette créature, nous avons pu nous enfuir d’Helgen… et nous voilà ici.

  Je rajoutai :

 – Lors de l’attaque, je me suis sentie liée à ce Dragon… Ralof en fut témoin : alors que la bête ne faisait aucune pitié contre les Impériaux, il m’a épargnée.

 – Aussi incroyable que cela puisse être, elle dit vrai. Je pense que si nous ne l’avions pas rencontrée sur la route du Col du Clos, ce Dragon ne serait pas venu et nous aurions tous été raccourcis de quelques centimètres. De plus, elle m’a aidé dans ma fuite, combattant à mes côtés.

 – Cette Elfe semble avoir un destin exceptionnel. Quel est votre nom ? demande Gerdur.

 – Fëalóciel, Haute Elfe d’Alinor, fille d’Ancalë et d’Elenwen.

 – Enchantée. Soyez la bienvenue parmi nous.


Discussion avec Gerdur, Hod et Ralof


  Ralof reprit :

 – Sommes-nous les premiers arrivés à Rivebois ?

 – D’après ce que j’ai vu, personne d’autre n’est venu du sud.

 – Bien… Je pense qu’il serait temps d’aller dormir. Cela ne te gêne pas sœur ?

 – Non, toi et Fëalóciel pourrez rester chez moi autant de temps que vous le voudrez. Même si vous étiez poursuivis par dix Impériaux, sachez que ma demeure sera toujours un refuge pour vous. Quant à vous Elfe, voici ce que j’ai à vous offrir en signe de ma gratitude pour avoir sauvé mon frère.

  Elle me donna les clés de la maison ainsi que quelques présents : de la nourriture, des boissons, des potions et une bague.

 – Vous pourrez m’aider, ainsi que tous les habitants de Rivebois. Allez quérir le Jarl Balgruuf à Blancherive et prévenez-le qu’un Dragon rôde dans la région. Demandez-lui de nous envoyer des troupes : Rivebois a besoin de soldats pour être défendue. Si vous faites cela, je vous en serai éternellement reconnaissante.

 – Merci ma sœur. Je savais qu’on pouvait compter sur toi.

 – Et Ulfric, va-t-il bien ?

 – Ne t’inquiètes pas pour lui… Le connaissant, il s’en sortira sans problème. Même un Dragon ne le ferait pas reculer.

 – Bien.. Si nous rentrions maintenant. J’ai envie de vous préparer un bon ragoût.

  Nous acceptâmes. En file indienne, nous suivîmes Gerdur en direction de sa maison.


Vers la maison de Gerdur


  Une fois chez elle, elle nous servit un bon repas : gigot de chevreuil, patates et chou avec son hydromel. Durant le repas, nous discutâmes politique.

 – De quel côté est le Jarl de Blancherive ? demandai-je. Gerdur me répondit :

 – Actuellement, notre seigneur essaie de rester neutre dans ce conflit, mais ça ne durera pas. Il va devoir choisir son camp, et je crains qu’il prenne la mauvaise décision… En effet, bien qu’il n’aime pas Élisif, la veuve du Haut-Roi Torygg, Balgruuf déteste encore plus Ulfric. Ceci dit, je le respecte. Il est le propriétaire de toutes les terres de la Châtellerie et je lui paye un impôt. En échange, il assure la sécurité de ses serfs ; et il n’a jamais failli à son devoir pour l’instant.

  Ralof rajouta :

 – La Rébellion fera tout pour qu’Élisif ne devienne pas la nouvelle Haute-Reine de Bordeciel. Ulfric l’accuse d’avoir trahi Bordeciel tout comme Torygg : tous deux sont des marionnettes de l’Empire à ses yeux ! C’est pour cela qu’il avait défié son époux dans un combat singulier à la loyale… Et dire que l’Empire prend cela pour un meurtre…

 – Ne t’en fais pas mon frère. Pour qu’un nouveau souverain soit élevé sur le Trône de Bordeciel, les neuf Jarls doivent se réunir en Conseil et se mettre tous d’accord. Or, avec cette guerre civile, l’unanimité requise entre Jarls n’aura jamais lieue. Élisif ne risquera donc pas de devenir Haute-Reine tant qu’Ulfric respirera.

 – Tu as raison… Buvons à la santé du Jarl de Vendeaume, le vrai Haut-Roi !

  Hod acquiesça :

 – Absolument. La cause du chef de la Rébellion est juste. Il est temps pour Bordeciel de se débarrasser de l’Empire. Nous, les Nordiques, n’avons pas à payer un tribut en hommes et en or pour soutenir un Empire en décadence. Gerdur rajouta :

 – Avoir banni le Culte de Talos fut la Loi Impériale de trop. Le Thalmor est partout et empêche quiconque d’honorer les Dieux. Heureusement que Ralof soutient une noble cause en œuvrant pour notre indépendance.


  Après avoir siroté un verre de vin, je demandai :

 – Dame Gerdur, pourrais-je savoir où se trouve Blancherive ? Étant donné que vous m’avez demandé de m’y rendre…

 – Ah oui, c’est vrai ; vous êtes nouvelle en Bordeciel… Alors c’est simple : il vous suffira de traverser le pont septentrional du village, puis de continuer toujours vers le Nord… Après quelques heures de marche, vous verrez la Cité-État s’étendre sur toute une colline avec son château bien visible au sommet. Vous ne pourrez pas la manquer. Une fois au niveau d’un croisement avec deux ponts, tournez à gauche afin de rejoindre l’entrée principale. Et si vous avez besoin d’armes pour affronter les dangers de la route, allez voir Alvor, notre forgeron. Il pourra vous aider.

 – Merci beaucoup.


  Le repas se termina de bonne humeur, et je remerciai mes hôtes pour leur hospitalité. Après quoi, je pris une bonne nuit de sommeil dans leur demeure.



  Morndas 18 Vifazur, 201ème année de la 4ème Ère


  Travail à Rivebois


Dovahkiin chevauchant Alduin


  Durant cette nuit, je fis un rêve étrange : je m’étais vue en train de chevaucher le Dragon Alduin, volant dans les cieux et ne faisant plus qu’un avec lui. Bien que féerique, ce songe me laissait perplexe. Suis-je destinée à voler sur le dos d’un Dragon en dépit de la dangerosité d’une telle créature ?


La maison de Gerdur


  À mon réveil, un soleil radieux se levait à Rivebois… Pendant que je prenais mon petit déjeuner, Ralof se confia…

 – Fëalóciel, je m’en vais rejoindre le quartier général de la Rébellion à Vendeaume… Vu le ton potentiel en combat et le courage dont tu as fait preuve hier, ça serait un honneur si tu venais officiellement rejoindre nos rangs.

 – Il faut que j’y réfléchisse.

 – Oui, je comprends… Tu es nouvelle sur ces terres, et tu ne connais pas encore très bien les factions qui se battent. Mais n’oublie pas ce que les Impériaux nous ont fait subir hier… Ce que tu as vu était le vrai visage de l’Empire.

 – Je n’en doute pas. Avant-hier, j’ai aussi goûté aux joies de l’arrestation impériale à Cyrodiil. C’est pour cela que j’ai dû fuir en Bordeciel.

  Ralof rit :

 – Eh bien, il faut croire que l’Empire veut ta mort autant que celle d’Ulfric. Pour quelle raison voulaient-ils t’arrêter ?

 – Ma mère pratiquait le Culte de Talos.

 – Fëalóciel, tu n’as plus à hésiter : viens rejoindre à Rébellion à Vendeaume ! Je glisserai un mot en ta faveur une fois que je serai arrivé !

 – Merci Ralof. Dès que je me serai un peu plus habituée à l’air frais de Bordeciel, je viendrai rejoindre les rangs d’Ulfric, c’est promis.

 – Je t’en suis reconnaissant Haute-Elfe d’Alinor. Pour te rassurer, sache que sur le chemin de Blancherive, tu ne devrais pas rencontrer d’Impériaux. Vu que le Jarl n’a pas encore pris position…


Pont de Rivebois


  Par la suite, il prit la route du nord pendant que je commençai ma visite de Rivebois. Ayant besoin de m’équiper, je pris la direction de la forge d’Alvor conformément aux conseils de Gerdur. Mais avant, j’avais besoin de me rassasier à la taverne du coin : L’Auberge du Géant Endormi, tenue par Delphine et Orgnar.

  Je tombai sur un ivrogne qui me demanda une bière et un vin… D’accord. Où sont les aubergistes ? Il ne me répondit pas. Finalement je les trouvais dans une pièce à côté en train de nettoyer le mobilier.


Delphine, l'Aubergiste de Rivebois


 – Bonjour madame, qu’offrez-vous en ce lieu ?

 – Bonjour Elfe. Ici, nous vendons de la nourriture, des boissons et des chambres pour une nuit. Si vous le souhaitez, vous pouvez utiliser gracieusement l’atelier d’Alchimie, si peu que vous nous achetez quelque chose. Allez voir Orgnar, mon mari, pour cela.


Orgnar, le Tavernier de Rivebois


  Devinant que j’allai commercer avec lui, l’homme se positionna derrière le comptoir. Je lui demandai les dernières rumeurs. Il me parla d’un garçon nommé Aventus Aretino qui essayerait de rentrer dans la Confrérie Noire à Vendeaume… Tiens, ça me dit quelque chose : ma mère m’en avait parlé, car mon père fit de nombreuses aventures dans cette Guilde des Assassins. Il avait même obtenu le rang d’Annonceur ! Peut-être faudrait-il que je tente de contacter ce garçon, songeai-je…

  Par la suite, l’aubergiste m’indiqua l’équivalent de la Guilde des Mages à Bordeciel : l’Académie de Fortdhiver. Vu que j’avais l’air d’une magicienne, il me dit que je n’aurai pas de mal à m’y intégrer.

  Il me parla ensuite d’un Autel daedrique (celui d’Azura), puis d’un cambriolage dans le Marché de Rivebois, la boutique d’à côté tenue par Lucan Valerius. Enfin, il me donna un avis de recherche. Une récompense de cent septims est promise pour celui qui tuera le Chef des Bandits au camp de la Lune Silencieuse.

 – Je vous remercie pour vos quêtes. Maintenant, pourrais-je utiliser l’atelier d’Alchimie ?

 – Oui, si vous nous achetez quelque chose. Voici ce que nous vendons.

  Il me passa la recette d’une potion de Regain de Santé. Vu qu’il me manquait un ingrédient, je le lui achetai. Après quoi, je pus faire ma première expérimentation avec le mortier et le pilon… Pas mal. Maintenant, il est temps de se rendre à la forge ! J’ai assez traîné à l’Auberge du Géant Endormi.


Faendal, l'Archer de Rivebois


  Une fois dehors, je croisai un Elfe des Bois du nom de Faendal. Il serait en rivalité avec un Nordique du nom de Sven pour obtenir les faveurs de Camilla, la fille de Lucan. L’aubergiste m’avait mentionné ce « triangle amoureux ». La rumeur était donc vraie ?

 – Chère sœur, la beauté rayonne dans votre visage. Pouvez-vous m’aider ?

  Prise de court, je ne pouvais refuser le rôle d’entremetteuse qu’il me confia. C’est alors qu’il me passa une lettre. Il me dit de la donner à Camilla en prétextant que c’était son rival qui l’avait écrite… Soit… Mais avant, il me faudra jauger les motivations de chaque parti… Tant que je ne connaitrai pas le point de vue de Sven, je ne prendrai pas ma décision.


  Après une minute de marche, j’arrivai enfin chez Alvor. Le forgeron fut sympathique.

 – Vous cherchez du travail ? Je peux vous apprendre les rudiments de la forge.


Alvor, le Forgeron de Rivebois


  C’est ainsi qu’il m’expliqua comment forger une arme et l’améliorer, sans oublier le tannage. En guise de salaire, il m’offrit les objets que j’avais fabriqués.


Lucan Valerius, le Marchand de Rivebois


  Ensuite, je me rendis au Marché de Rivebois, reconnaissant Camilla au passage. Mais pour le moment, seule cette histoire de cambriolage m’intéressait.

  Le commerçant m’expliqua qu’étrangement, seule une griffe d’or en lien avec le Tertre des Chutes Tourmentées lui fut volée. Concernant l’origine de l’objet, il ne voulut pas m’en dire plus ; mais il me promit une belle récompense si jamais je la lui ramenais.

 – Merci Elfe. Ma fille, Camilla, va vous montrer le chemin… Mais seulement jusqu’à la sortie de la ville.


Camilla Valerius me montre le chemin


  Après que Camilla m’ait montré le chemin qui menait à ces ruines, je fis demi-tour et retournai à Rivebois. En effet, je n’avais pas d’argent, et il me fallait bien travailler un peu plus pour en gagner…

  Me rendant à la scierie, Hod fut enchanté de pouvoir m’aider.

 – Tu veux travailler Fëalóciel ? Pas de problème ! Aide-moi à couper ce bois. Je te payerai comme il se doit.


Fëalóciel coupe du bois


  Après une après-midi entière à couper et à trancher des rondins, j’obtins un beau salaire de deux cents soixante-dix septims. De quoi me payer deux livres de sorts chez Lucan. Ainsi, j’appris Froid Mordant (Ringa Náca) et Corps de Chêne (Caivo Nornova). Et grâce à la revente du butin du Donjon d’Helgen, je pus même rajouter Moindre Barrière (Nurmea Sandas) à mon arsenal.

  Maintenant que j’étais équipée, j’étais prête à partir à l’aventure… Mais je ne me sentais pas suffisamment forte pour Blancherive : j’avais besoin d’entrainement. Ainsi, je décidai de revenir sur les traces d’Helgen.



  Un combat glacial hors des sentiers battus


  Remontant la route du sud de Rivebois, je fus assaillie par un bandit un quart d’heure plus tard. Il était seul. Ce fut l’occasion rêvée de tester mes talents en combat singulier.

  Je l’attaquai d’abord à l’épée et au bouclier. L’expérience offerte par Ralof hier me fut très bénéfique, car je pus bien le faire saigner tout en évitant d’être trop blessée. Mais trouvant que ça n’allait pas assez vite, je décidai de l’achever sous les flammes.

  Ce fut facile à mes yeux. Je me soignai, puis remontai le flanc du chemin pour savoir d’où il venait : la mine de Rougebraise. Pillant le coffre qu’il y avait à l’entrée, l’idée de pénétrer dans le donjon ne m’enchanta guère. Ainsi poursuivis-je ma route vers Helgen.


  À la tombée de la nuit, j’atteignis ma destination, mais il n’y avait que désolation. Sous un temps brumeux, la ville était totalement déserte et les ruines fumaient encore. Alduin avait tout ravagé !


Helgen en ruines


  N’ayant rien à faire ici, je regardai l’horizon… Tiens, il y a un tour sur le flanc de ce sommet au Nord-nord-est. Je vais tenter de m’y rendre. Pour cela, je dus continuer la montagne par l’Est, ce qui me contraignit à quitter les sentiers battus… Il faisait nuit. Dois-je prendre ce risque ? Durant la soirée, je n’ai rencontré que ce seul Bandit. Or, j’avais besoin de combattre pour gagner en expérience. Ralof me l’avait conseillé. Je pris donc le risque.


  Un quart d’heure plus tard, je vis à côté d’un étang gelé trois lumières… Qu’était-ce donc ? Trois Feux Follets ? Allons-y pour la baston ! C’est alors qu’Akatosh me mit en garde :

 – Fëalóciel, l’ennemi que tu es sur le point d’attaquer est beaucoup plus puissant que toi. Ces trois lumières sont dirigées par une Lucereine – une sorte de spectre ; et c’est un adversaire redoutable. Te sens-tu vraiment capable de les vaincre ?

 – Ô Dieu du Temps, j’ai besoin d’expérience suite à la destinée que tu as posée sur mes épaules. Tu m’as toujours protégée jusqu’à maintenant et je te remercie… Me soutiendras-tu dans ce combat ?

 – Mon Pouvoir Temporel te soutiendra autant de fois qu’il le faudra, jusqu’à ce que tu puisses triompher ma fille… Oui, tu pourras les vaincre, Mais il te faudra du temps et de la persévérance. Si tu veux triompher, tu devras trouver leur point faible et exploiter toutes les ressources que je t’ai offertes.

 – Je ne te décevrai point ô Akatosh.


  Après cet échange télépathique, je pris mon souffle, me concentrai, dégainai mon arc et décochai discrètement une flèche en plein sur un Feu Follet. La bataille commença.

  Tout de suite, les trois Feux Follets convergèrent vers moi à une vitesse folle… Il me sera impossible de les distancer à la course… C’est alors que je sentis une sorte de distorsion temporelle : je compris que j’aurai dû mourir, mais Akatosh a altéré le temps afin de s’assurer que la chance me préservera toujours.

 – Qu’attends-tu pour te défendre ma fille ! Attaque-les !


  Je sortis mes mains, prête à leur lancer un sort. Une fois à ma portée, je criai :

 – Tuormë !

  La première lumière fut touchée, mais elle continua à me poursuivre, tout comme les deux autres. Je réussi à esquiver leurs sorts de drains de Vie et de Mana une première fois en reculant.

 – Tuormë !

  Un second Feu Follet fut touché. Ça marchait : ils se battaient entre eux… Mais le troisième vampirisa sérieusement mes forces vitales… Il y eut encore une distorsion temporelle. Elles seront nombreuses, et je ne les mentionnerai plus à l’avenir. Ceci dit, sachez que jamais Akatosh ne m’abandonnera.

  Ainsi, je pus lancer un troisième sort de Furie sur le dernier Feu Follet…

 – Cache-toi Fille de Dragon ! Profite de ce répit maintenant qu’ils sont tous hystériques !


  Ce fut à temps, car la redoutable Lucereine était arrivée pour leur prêter main forte, me balançant d’énormes pics de glaces qui me tueraient en un coup. Sprintant, je fuis jusqu’à rejoindre la route à l’Ouest d’Helgen.

 – Ouf, ils ont perdu ma trace. Estónë !

  Inutile de préciser que l’une des contreparties du Don d’Akatosh était que ma Santé ne se régénérait presque plus toute seule. Ceci dit, cela demeurait bien plus réel et épique.


  Après avoir recouvré ma Santé, je me redirigerai vers le lieu du combat en toute discrétion, et fus bien amusée de retrouver les trois Feux Follets et leur Lucereine en train de revenir vers leur lac gelé. Allez, encore une flèche dans leur dos.

  Cela eut pour effet de les faire revenir à la charge… Ainsi donc, ces quatre ennemis restent tout le temps ensemble. Ils sont comme liés : impossible de les séparer comme je le voulais à la base… Tant pis !

  Jouant sur la furtivité, je grimpai sur le flanc de la montagne, me cachant derrière des rochers qu’ils ne pouvaient atteindre. Une fois qu’ils m’eurent oubliée, je leur balançai une autre flèche. Et bam !

  Des cristaux de glace fusèrent contre moi, mais ils ne pouvaient m’attendre derrière mon rocher… Je répétai l’opération plusieurs fois contre la Lucereine, mais sa vie ne faiblissait pas ? Serait-elle invulnérable ?

 – Tue ses Feux Follets ! Concentre-toi sur eux : ils sont la source de son pouvoir !


Épique combat contre des Feux Follets


  Ainsi, je ne visais que les Feux Follets, usant du Pouvoir Temporel d’Akatosh pour ne jamais rater mes coups. Un de moins, puis deux ! Mes Talents de Discrétion, de Guérison et d’Archerie montèrent rapidement et je devins Apprentie dans ces trois domaines, surtout dans la furtivité. En tant qu’Élue de Nirn, j’avais un don inné pour l’apprendre l’art du combat !


  Il ne restait plus qu’un seul Feu Follet, bien affaibli… Mais il rôdait autour de l’étang gelé, hors de portée de mon arc… Je balançai une flèche entre lui ma position pour les attirer… Cela marcha : ils revinrent vers moi ! Une fois juste sous mon rocher, je pus lui décocher une flèche… Mais cela me mit à découvert, ce qui permit à Feu Follet de drainer ma Santé… Rangeant l’arc, j’enflammais mes deux mains :

 – Velcar !

  Il succomba, laissant la Lucereine seule et sans sa source de pouvoir. Sans eux, elle n’avait plus la force de m’attaquer !

 – Ne l’attaque pas tout de suite : elle est à ta merci. Profites-en pour récupérer.


Épique combat contre une Lucereine


  Sur les conseils d’Akatosh, j’attendis que mon Mana se régénère, puis je l’attaquai à coup d’épée et de Flammes, me permettant au passage de bien renforcer la Destruction et le maniement des armes à une main.

 – Maintenant, arrête-toi et récupère. Au prochain coup, elle invoquera deux Ombres. Alors tiens-toi prête ! Utilise ton pouvoir Régalien dès que la bataille reprendra : il te sauvera la vie.


  Une fois mes réserves de Mana remplies et le pouvoir Régalien des Hauts-Elfes incanté, je fendis la Lucereine avec l’épée impériale… Comme l’avait prédit Akatosh, deux copies d’elle-même apparurent et les trois spectres se mirent à m’attaquer !

  Il était temps d’inaugurer mon nouveau sort :

 – Caivo Nornova !

  Nul doute que cela me sauva la vie : un certain nombre de dégâts furent absorbés par ce bouclier magique. Dorénavant, passons à celui-ci :

 – Nurmea Sandas !

  Je ne compris que maintenant que ce sort ne me protégeait uniquement que lorsque je lançais, contrairement au précédent… Mais pour moi, la meilleure défense restait l’attaque, alors flambons-les :

 – Velcar !

  J’essayai de toucher les trois à la fois. Mais leur magie était plus puissante que la mienne, et je fus pris sous leur Froid Mordant, me contraignant à me soigner au lieu d’attaquer.

 – Estónë !

  Je tentais de fuir, mais leur blizzard m’empêchait de courir… Quant à mon sort de Soin, il fut en équilibre précaire face aux dégâts de froid que m’infligeait les Ombres. Bien que ma Santé restait intacte ; je finis par me retrouver dans une situation critique, à court de Mana. L’Ombre soufflait en continue un vent glacial sur moi, ne me laissant aucun répit ! Il ne sera donc jamais à court de Magicka ?

 – Akatosh, à l’aide !

 – Tu peux t’en sortir encore ma fille ! Trouve le moyen d’esquiver son Froid Mordant, puis cours vers les hauteurs où tu t’étais réfugiée tout à l’heure.


  C’est alors que je fis un bond sous un rocher, rompant ainsi la ligne de visée de l’Ombre. Ces quelques secondes de répit suffirent à faire toute la différence : j’ingurgitai une potion de Vigueur, puis je sprintai jusqu’au flanc de la montagne. Ainsi perchée, leurs sorts ne pouvaient plus m’atteindre.

  Les deux Ombres étaient presque morts. Ils ne résisteront pas à quelques flèches. Ainsi, la Lucereine fut à nouveau seule et à ma merci. Je pris tout mon temps pour l’achever.

 – Bravo Fille de Dragon, ton courage me fait honneur. De ce combat, tu en sors renforcée. Maintenant, trouve un endroit où dormir : tu as besoin de repos.


  En effet, il était deux heures du matin et j’avais bien sommeil. Ainsi, le combat avait duré si longtemps… Mais l’expérience acquise était à la hauteur de ma prouesse épique !



  Deux minutes après, j’atteignis la tour que je visais en fin de soirée : c’était le Cap Célestal sud. Une fois le lieu noté sur ma carte, je me dépêchai de dévaler la montagne pour rejoindre Rivebois, à une heure de marche d’ici. Retrouvant la douceur du foyer de Gerdur, je fus heureuse de sentir la chaleur d’un lit après un bon repas.



  Tirdas 19 Vifazur, 201ème année de la 4ème Ère


  Entraînement gratuit sous la bénédiction d’Akatosh


   Au petit matin, je repris ma ballade à Rivebois… Ce soir, je partirai pour Blancherive, alors profitons-en pour travailler une dernière fois.


  En me dirigeant vers la scierie, je croisai Sven en chemin, le concurrent de Faendal. Parfait : je pourrai lui demander son point de vue. Lorsqu’il sut le coup que Faendal lui préparait, il me confisqua sa fausse lettre et me donna à la place la sienne. Bien entendu, je devais prétexter qu’elle était de l’Elfe…

  Lui posant des questions plus poussées sur ses opinions politiques, j’appris qu’il était pro-Impérial ; car en tant que Barde de l’auberge du coin, il chantait une chanson qui dénigrait Ulfric Sombrage. Ma décision était prise. Et puis comme l’avait soulignée Faendal, nous étions presque du même sang : défendons l’honneur elfique.


Sven de Rivebois


  Me rendant au Marché de Rivebois, je saluai Camilla et lui montra la fausse lettre de Sven en précisant bien entendu que c’était lui qui l’a écrite. Dénonçant sa fourberie, elle me confia qu’elle ne voudra plus entendre parler de lui. Je connais un archer qui va être content…


  Ça tombait bien : Faendal travaillait dans la même scierie que moi. Lui annonçant la nouvelle, il fut extrêmement enchanté. Non seulement il me proposa de m’accompagner dans mes aventures, mais il m’offrit en plus son expérience dans le domaine du tir à l’arc, avec en prime un déjeuner ensemble au milieu des arbres.

 – Sœur de sang, je te loue pour ce que tu m’as offert. Pour te remercier, allons dans les bois afin que je t’enseigne l’art de l’archerie.

  Je le suivis avec plaisir. Grâce à ses conseils, je devins Apprentie dans ce domaine. Avide de connaissance, je lui demandai de m’en apprendre plus. Cependant, il fut plus réticent et m’avoua qu’il prolongerait ses cours uniquement si je le payai…


  Hésitant, je m’isolai pour faire une prière à ma divinité protectrice.

 – Ô Akatosh, m’aideras-tu avec ton Pouvoir Temporel si je récupère mon or en lui faisant ses poches ? Ses tarifs d’entraînement sont… exorbitants !

 – En tant que Dieu Créateur, je ne jugerai pas tes actions, bien que cela soit répréhensible… Mais puisque cela accroitra ton expérience, tu auras ma bénédiction. Il en sera de même pour tout ce qui te rendra plus forte.

 – Soit loué ô Dieu du Temps.


  Souriante, je revins vers l’Elfe Sylvain.

 – C’est d’accord pour l’entraînement.

 – Parfait : ça sera trois cents pièces d’or la session…


  À l’issue de chaque séance, je lui subtilisais la bourse que je lui avais passée et lui redonnai la même pour le cours suivant. J’ignore ce qui s’est passé pour qu’il n’en s’en rende pas du tout compte, mais je soupçonne Akatosh d’influer son esprit afin de lui faire oublier fois l’or qu’il aurait dû avoir.

 – Est-ce que tous les habitants de Bordeciel ont la mémoire aussi courte ?

 – Pour ton plus grand bonheur Fëalóciel… oui ! Ainsi, tu pourras profiter d’entraînements gratuits autant de fois que tu le souhaiteras, dans la limite du raisonnable.


Faendal pickpocketé


  C’est alors que pour près de quatre mille septims d’économisés, mon Talent d’Archerie monta sérieusement ; mais ce fut surtout celui de Vol à la Tire qui s’envola vers les cieux, frôlant le niveau de Compagnon. Notons que l’expérience gagnée en Discrétion contre la Lucereine me fut salutaire : j’aurai été incapable de ne pas me faire détecter si c’était hier.

 – Je pense que ça suffit pour aujourd’hui ma fille…


  Retournant à la scierie, je lui fis une ultime fois ses poches afin de récupérer ma dernière mise. Parfait. Par la suite, j’abattis du bois durant deux heures, gagnant un salaire de deux cent septims.



  Sur le chemin de Blancherive


  L’après-midi touchait à sa fin. Faisant mes adieux à l’Elfe des Bois, je me rendis une dernière fois au Marché de Rivebois pour acheter un nouveau sort (Allié d’Outre-Tombe, soit Meldalë Noirentëo), puis je pris une dernière chope de bien à l’Auberge du Géant Endormi, expérimentant deux nouvelles potions au passage.

  Maintenant, j’étais prête pour me diriger vers la Cité-État. Remerciant une dernière fois Hod et Gerdur, je pris la route du nord afin d’exaucer leur requête.


  Sur le chemin, je croisai un cerf… Me mettant à le chasser, ce fut l’occasion de tester l’expérience gracieusement offerte par Faendal. Cette quête de gibier prit un air amusant de course de natation, le cervidé tendant de remonter le cours de la rivière dans sa fuite… en même temps qu’un lapin !

 – Velcar !

  Le lapin fut grillé. Le cerf fut sérieusement blessé. Trois flèches plus tard, il fut achevé. Dépeçant mes proies, j’obtins une bonne quantité de peau et de gibier.


  Un peu plus loin, deux loups m’attaquèrent. Après deux traits sur chacun des canidés, ils furent réduits au silence. En effet, mon Archerie s’était vraiment améliorée !


En route vers Blancherive


  Lorsque le crépuscule commença à pointer, la colline de Blancherive fut en vue. Dévalant la route descendante, je vis une vache peinte se balader seule… Hum, elle est isolée, mais elle semble porter des bijoux. Ignorant si c’était illégal ou pas, je lui assénai une flèche furtivement, puis je chargeai la pauvre bête pour l’achever sous mes flammes.

  Personne n’était là et ne m’avait donc vu. En tout cas, j’obtins une belle récompense : une améthyste ainsi qu’une bourse d’or, sans oublier le cuir et la viande.


  Deux cents mètres plus loin, j’arrivai au croisement des deux ponts mentionnés par Dame Gerdur. Prenant à gauche, je rencontrai mon premier garde de Blancherive. Ça y est : la cité était au courant de l’attaque du Dragon à Helgen.


Garde de Blancherive


  Cinq minutes plus tard, une autre surprise m’attendit : après avoir passé l’Hydromellerie d’Hydrhonning, je vis un combat entre trois guerriers et un Géant sur la ferme de Pelagia ! Instinctivement, j’eus envie de me joindre à la bataille !

  Bondissant derrière le muret de la ferme, je m’accroupis et décochai une flèche en plein sur la tête du Géant. Puis m’approchant petit à petit, je l’achevai au bout du troisième tir.


Géant dans la ferme de Pelagius


  Le trio fut intrigué par ma prouesse. Leur leader, Aela la Chasseresse, vint me féliciter personnellement et m’invita à rejoindre les Compagnons, la Guilde des Guerriers à Bordeciel.

 – Pourrais-je y rentrer tout de suite ? demandai-je. Je sais que mon père y a fait carrière, et il y a accompli de grands exploits.

 – Malheureusement, cela ne dépend pas de moi. Vous devez vous rendre à Jorrvaskr et parler à Kodlak Blancrin, notre recruteur. Sinon, où allez-vous ? Depuis que la guerre a éclaté, les routes sont devenues moins sûres.

 – Je me rends à Blancherive. Les habitants de Rivebois m’y envoient.

 – Nous aussi nous y allons. Ce n’est qu’à une demi-heure de marche. Si vous le voulez, vous pourrez nous accompagner jusqu’aux portes de la ville.


  J’acceptai. Leur demandant leur avis sur la guerre civile, ils me répondirent qu’ils n’avaient guère de préférence entre les Rebelles et les Impériaux. Ceci dit, ces hostilités demeuraient une aubaine pour eux : les contrats offerts aux Compagnons n’avaient jamais été aussi nombreux.


Les portes de Blancherive en vue


  Alors que la nuit était noire, j’atteignis les portes de Blancherive. Cependant, deux Gardes me barrèrent la route :

 – Par ordre du Jarl, suite à l’attaque du Dragon à Helgen, personne ne rentrera dans la ville de nuit, sauf si c’est pour des affaires officielles.

  Je lui répondis :

 – Moi, Fëalóciel, viens en paix dans votre Cité-État et apporte des nouvelles de la bourgade de Rivebois. Ils m’ont confiée une requête que je dois transmettre à Sire Balgruuf.

 – Très bien, vous pouvez rentrer… Mais on vous surveille !


  Les Gardes m’ouvrirent les portes. Je fus surprise par ma propre Éloquence. Akatosh m’a sûrement inspirée.


Arrivée à Blancherive


  Une fois à l’intérieur de la ville, je surpris une conversation entre Adrianne Avenicci et un Impérial répondant au nom d’Idolaf Guerrier-Né. Le capitaine de la Légion demandait à la forgeronne de lui tremper des lames pour sa compagnie ; mais elle déplora que cette tâche soit trop longue pour elle, lui conseillant de s’adresser plutôt à Éorlund Grisetoison. Vu le ton qu’elle prenait, j’en déduisis qu’elle était anti-Impériale.


  Après cela, je décidais de directement me rendre au château de la capitale. Demandant mon chemin à Idolaf, il me répondit de monter ces marches puis de traverser la place du Vermidor, après quoi j’arriverai à Fort-Dragon, la demeure du Jarl.

  Une fois sur cette place où en son centre trônait un arbre desséché (sûrement le Vermidor), j’aperçus une pierre divine devant un grand bassin : c’était un Autel de Talos. Cela m’étonna : son culte n’était-il pas interdit ?

  Sans hésiter, je lui rendis hommage. La divinité me récompensa d’une bénédiction temporaire. Tout comme Akatosh, ce Dieu me soutenait lui aussi. Ma mère avait raison de croire en lui.


Fëalóciel bénie par Talos


  Poursuivant mon chemin, je gravis les nombreuses marches menant à Fort-Dragon. Deux gardes en barraient l’entrée. Après leur avoir annoncé mes intentions, les sentinelles me souhaitèrent la bienvenue en dépit de l’heure tardive.


  Une fois à l’intérieur du Château de Blancherive, l’accueil fut cependant moins chaleureux : Irileth, une Elfe Noire, accourut vers moi et m’ordonna de m’arrêter : le Jarl ne recevait personne en ce moment. Lui annonçant les nouvelles d’Helgen et de Rivebois, sa méfiance s’estompa tout à coup :

 – Dans ce cas, soyez la bienvenue à Fort-Dragon. Je vais quérir le Jarl afin qu’il vous accorde une audience.

  Je patientai devant la grande table, attendant sa réponse. Elle ne tarda pas :

 – Avancez : notre Jarl souhaite s’entretenir avec vous.


Petite frise elfique noire

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